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Lot n° 12

Charles BAUDELAIRE - Claude-Alphonse BAUDELAIRE...

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[Charles BAUDELAIRE] - Claude-Alphonse BAUDELAIRE (1805-1862, Demi-frère du poète Charles Baudelaire, Tous deux étaient fils de Joseph-François Baudelaire, Claude-Alphonse était Juge d'Instruction au Tribunal de Fontainebleau) / 1°) Intéressant document : BROUILLON avec ratures et corrections d'une lettre de dénonciation envers Claude-Alphonse Baudelaire, 2 p grand in-4, écrite de la main du Préfet de Seine-et-Marne Louis-Charles-Marie de Vincent (1792-1872) au Ministre de la Justice, de Fontainebleau le 26 mai 1851 – [L'historien Claude Pichois spécialiste de Baudelaire relate en effet que le 25 mai 1851 le Sous-Préfet de Fontainebleau écrivit au Préfet de Seine-et-Marne pour se plaindre de Claude-Alphonse - Dès le 26, le Préfet se dépêcha d'écrire au Ministre - Pichois précise que le 11 novembre suivant, Claude-Alphonse était déclassé simple juge - Pichois détermina qu'en 1857, Le Général Aupick (beau-père de Charles de son côté maternel) fit une intervention auprès du Ministre pour réhabiliter Claude-Alphonse qu'il dit avoir été victime d'intrigues - La mort du Général Aupick cette même année ne permit aucune amélioration dans la carrière de Claude-Alphonse qui végéta à un petit poste juridique jusqu'à sa retraite - Cette lettre de dénonciation fut donc fatale dans la vie de Claude-Alphonse - Le fait d'être le demi-frère de Charles Baudelaire fut-il au centre de ces intrigues ?] : "J'ai l'honneur d'appeler votre attention sur la conduite de Mr Baudelaire, juge d'instruction au tribunal de Fontainebleau. Ce magistrat dont les idées me paraissent pas toujours parfaitement justes, oublie sans cesse la dignité et les convenances inhérentes à sa position. Il fait plus, il a avec les prisonniers des relations toutes contraires à celles qu'il devrait avoir, et va même jusqu'à leur procurer dans la prison, des objets défendus par le règlement. C'est ainsi qu'il a fourni à un nommé Grangé, de Bar-le-Duc, enfermé à la prison célulaire de Fontainebleau, et poursuivi pour délit politique, un compas, un tireligne, une équerre et différents autres objets. Il est allé plus loin : il a dit à Grangé : "Vous ne devriez pas continuer de vous conduire ainsi, cela vous fera du tort, quoique je ne vous crois pas coupable, car si j'étais votre juge je vous acquitterais". Si ce ne sont pas là ses propres paroles, c'est au moins leur sens. Tous ces détails m'ont été donnés hier par Monsieur le Sous-Préfet de Fontainebleau. J'ai cru devoir, pour être plus certain de leur exactitude en parler au Procureur de la République, qui est venu me les confirmer. Je pense Monsieur le Ministre, que Mr Baudelaire, qui a perdu la plus grande partie de sa fortune, qui subit une retenue consensuelle sur ses appointements, ne peut plus continuer plus long temps à exercer les fonctions de juge d'instruction près d'un tribunal où sa considération et son influence sont nulles. Peut-être pourriez-vous, Monsieur le Ministre, obtenir par votre influence sur Mr Baudelaire, qu'il consentît à accepter une situation telle que les graves inconvénients que je vous signale ne puissent plus se reproduire" – 2°) Lettre écrite et signée de Claude-Alphonse BAUDELAIRE, 2 p in-8, en-tête "Tribunal de Fontainebleau - Cabinet du Juge d'Instruction", Fontainebleau, 23 janvier 1849

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