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Lot n° 29

École espagnole, dernier tiers du XVIIIe siècle....

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École espagnole, dernier tiers du XVIIIe siècle. Cercle d'Anton Raphael MENGS (Aussig, 1728-Rome, 1779). "Charles III". ca.1780. Huile sur toile. Recadré. Cadre arrière. Cadre avec xylophages. Léger manque de polychromie. Mesures : 121 x 100,5 cm ; 142 x 121 cm (cadre). Le portrait de Charles III par Mengs est devenu l'image officielle du monarque et a fait l'objet de plusieurs versions d'époque, mais elles présentent d'importantes variations. Dans le présent tableau, qui est remarquablement bien exécuté, le monarque conserve la pose de l'original, tenant une matraque dans sa main droite tandis que sa main gauche, l'index tendu, donne une sorte d'indication ou d'ordre à un sujet extérieur au tableau. Le large pilastre offre une vue de l'intérieur du palais, bien qu'à cette occasion le rideau soit omis. Pour analyser ce tableau, il faut également tenir compte des œuvres contemporaines dans lesquelles le gouverneur porte la ceinture bleue de l'ordre royal de Charles III, comme la gravure de Manuel Salvador Carmona de 1783 (où l'on retrouve le motif de l'icône de l'Immaculée Conception sur sa poitrine) et, entre autres, l'huile de Mariano Salvador Maella (aujourd'hui dans la collection du Banco de España), qui fut peintre de la chambre en 1774. Comme dans le tableau de Maella, le roi porte ici un manteau finement broché d'or et de soie. Maella a également peint une version où le roi porte une armure, comme dans l'original. La robe royale repose sur la table, comme dans le tableau de Mengs. Les riches qualités de l'hermine, du brocart, de la dentelle, de la soie, etc. sont exprimées par des coups de pinceau délicats et un usage approprié des glacis. La conception courtoise l'emporte sur la conception militaire dans la peinture de Mengs. Le visage, comme celui du peintre allemand, est sévère et royal. Il est saisi avec le plus grand naturel. Les interprétations successives de l'effigie royale étaient destinées à satisfaire la demande de commandes des cours étrangères et des centres gouvernementaux du vaste empire espagnol.

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