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Lot n° 40

Cercle de JUAN SIMÓN GUTÍERREZ (Medina Sidonia,...

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Cercle de JUAN SIMÓN GUTÍERREZ (Medina Sidonia, Cadix, 1643 - 1718). El Niño de la espina" ("Le garçon à l'épine"). Huile sur toile. Retouché. Elle présente des restaurations, des repeints et des défauts sur la surface picturale. Mesures : 63 x 51 cm ; 76 x 64 cm (cadre). L'œuvre qui nous occupe peut être rapprochée de la peinture de Juan Simón Gutiérrez, artiste sévillan qui a travaillé sur le thème de l'enfance du Christ, contrastant la douceur et l'innocence du petit Christ avec le symbolisme dramatique de sa fin funeste.L'art chrétien s'est délecté tout au long de son histoire, et surtout à l'époque moderne, à projeter sur l'enfance innocente de Jésus l'ombre de la croix. Le contraste entre l'insouciance heureuse d'un enfant et l'horreur du sacrifice auquel il était prédestiné était destiné à remuer les cœurs. Cette idée était déjà connue des théologiens du Moyen Âge, mais les artistes de l'époque l'ont exprimée de manière discrète. Cette iconographie était relativement courante dans le baroque espagnol, avec des exemples aussi connus que celui de Francisco de Zurbarán de 1630 (Museo de Bellas Artes, Séville), ou celui lié à l'atelier de Murillo au Museo Félix Cañada de Madrid, ou encore celui du Museo del Prado de Madrid du XVIIe siècle. Ce type de relation avec des thèmes importants était très courant dans la peinture baroque catholique, dans laquelle la Contre-Réforme encourageait une série de thèmes pour soutenir tout ce que les protestants attaquaient. Des sujets similaires à celui-ci étaient représentés avec la douceur qui était alors considérée comme appropriée pour les couvents de femmes, la dévotion à l'Enfant Jésus étant particulièrement encouragée par ce type d'institution. L'absence totale de la dramaturgie habituelle de la peinture baroque est frappante. Juan Simón Gutiérrez s'est formé à Séville, où il a dû entrer en contact avec Murillo, comme en témoigne la grande influence que le maître a laissée sur ses œuvres. Il est enregistré comme étant à l'Académie de Séville entre 1664 et 1667, année où son mariage est documenté. En 1680, il obtient le poste d'alcalde alamir et est responsable des examens d'entrée des nouveaux étudiants à l'Académie. Ses œuvres se trouvent dans des centres religieux tels que le couvent de La Trinidad à Carmona et l'église principale de Santa María la Coronada à Medina Sidonia, ainsi qu'au musée des Beaux-Arts de Séville et au musée des Beaux-Arts de Los Angeles aux États-Unis.

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