MAMERTO SEGUÍ ARECHAVALA (Bilbao, 1862 - 1908). "Venise". Huile... Lot 33

MAMERTO SEGUÍ ARECHAVALA (Bilbao, 1862 - 1908). "Venise". Huile sur panneau. Signée et située dans la marge droite. Elle présente des pertes dans la couche picturale. Mesures : 13 x 20,5 cm ; 32 x 39 cm (cadre). Mamerto Seguí immortalise dans cette œuvre un coin de Venise qui s'éloigne de l'agitation et des bâtiments ducaux classiques que les peintres de cette époque avaient l'habitude de peindre. Il dépeint plutôt une scène isolée avec un groupe d'enfants jouant au bord du canal. Peintre de paysages, de demeures, de genres et de thèmes orientaux, Mamerto Seguí a étudié aux écoles des beaux-arts de Madrid et de Barcelone, puis a voyagé à Rome à de nombreuses reprises. Il combine sa pratique artistique avec la peinture, qu'il exerce d'abord comme professeur de dessin ornemental à l'École des arts et métiers de Bilbao (1887) et, à partir de 1891, dans différentes écoles et instituts officiels. En 1903, il reprend temporairement les cours de son collègue Anselmo Gómez, qui doit terminer les plafonds du Palais de la Députation. Tout au long de sa carrière, Seguí a participé aux expositions officielles suivantes : l'Exposition provinciale de Biscaye, qui s'est tenue à Bilbao en 1882, et les Expositions nationales des Beaux-Arts de 1884, 1887, 1890, 1897 et 1901. À l'Exposition provinciale de Biscaye, son tableau "Zamácola dictando a sus escribientes" ("Zamácola dictant à ses scribes") lui a valu une médaille d'argent, et il a également reçu une médaille d'argent à l'Exposition nationale : troisième médaille à l'exposition de 1884 pour "Idilio", et il a obtenu le même prix plus tard pour "La preferida" ("La préférée"). Son œuvre "Una boda" ("Un mariage") a également été primée lors des fêtes basques de Guernica, une toile qui a été exposée plus tard au Salón Velasco de Bilbao. Ces dernières années, l'œuvre de Mamerto Seguí a participé à des expositions telles que l'exposition d'art basque organisée à la Sala Garibai-Kutxa de San Sebastián en 1995. Il est actuellement représenté au Musée d'Euskal Herria. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, les peintres espagnols ont atteint une position à Rome jamais égalée par aucun autre type d'artiste. La présence d'Eduardo Rosales et de Mariano Fortuny dans la Ville éternelle, respectivement à partir de 1857 et 1858, a constitué une étape importante dans le développement de la peinture espagnole. Les progrès techniques réalisés par ces deux peintres à partir des années 1860, ainsi que leurs succès internationaux, encouragent leurs pairs et les artistes des générations suivantes à se rendre en Italie. Selon un éminent critique italien de l'époque, Diego Angeli, dans "Le cronache del Caffè Greco", les Espagnols, durant la période 1865-1885, sont les arbitres de la scène picturale romaine, au point que les salons les plus exclusifs leur ouvrent leurs portes. Ce sont eux qui monopolisent la majeure partie du marché de l'art étranger, au point d'encourager les artistes italiens à créer de nouvelles écoles pour contrer le succès espagnol. La soi-disant "école espagnole de Rome" fut l'une des périodes les plus brillantes de l'art espagnol.