ANDRÉS CORTÉS Y AGUILAR (Séville, 1812 - 1879) "Paire... Lot 10

ANDRÉS CORTÉS Y AGUILAR (Séville, 1812 - 1879) "Paire de paysages andalous", 1858. Huiles sur panneaux. L'une d'elles présente une signature et une date dans le coin inférieur droit. Mesures : 35,5 x 49,5 cm ; 44,5 x 58 cm (cadre). Peintre à l'œuvre prolifique et très personnelle, on dispose cependant de peu d'informations précises sur sa vie. Son père, Antonio Cortés, vivait en France et avait été le disciple du peintre de paysages et d'animaux Constantin Troyon (1810-1865), ce qui a sans doute dû marquer dès ses premiers pas artistiques, avec son père, la préférence d'Andrés Cortés pour la peinture de paysages avec des troupeaux, genre dans lequel il deviendra l'un des plus grands spécialistes de son temps et qui définit une grande partie de sa production. Il est présent à Séville à partir de 1840, où il vivra toute sa vie et poursuivra sa carrière. Il enseigna à l'École des Beaux-Arts et fut membre de son Académie à partir de 1862, atteignant rapidement la célébrité dans les cercles artistiques sévillans avec ses séduisantes vues panoramiques de la ville avec personnages, pour lesquelles il est le plus connu aujourd'hui et qui lui valurent une réputation notable en son temps parmi la clientèle de la haute société sévillane. Parmi celles-ci, les plus célèbres sont sans doute ses versions de La Foire de Séville, la première peinte pour le comte d'Ybarra, promoteur de cette populaire foire aux bestiaux, et l'autre, signée en 1852, qui est conservée au Musée des Beaux-Arts de Bilbao. Dans le même genre, Andrés Cortés a peint d'autres vues sévillanes d'une composition tout aussi ambitieuse, mettant l'accent tant sur la description des édifices et des monuments que sur les types et les costumes des personnes qui les habitent, avec une coloration vive et brillante, aspects qui sont en grande partie responsables de leur attrait. Cependant, la plupart des tableaux les plus connus de l'artiste, et ceux avec lesquels il a dû maintenir sa carrière en raison de leur vente facile et de leur pittoresque décoratif, étaient des paysages ruraux avec des troupeaux, presque toujours des troupeaux de moutons ou de vaches conduits par leurs bergers, Le Camino de la Feria (Séville, comte d'Aguiar), le Paisaje con pastores y ganado (Palma del Condado, collection Cepeda), le Paisaje de fantasía (Madrid, Fundación Santamarca) et les paysages avec personnages de la collection Carmen Thyssen-Bornemisza en sont de bons exemples. Il a également peint quelques portraits discrets, comme ceux de Nicolás Antonio (Séville, Biblioteca Colombina), signé en 1851 ; José María Ybarra (Séville, Comte d'Ybarra), peint en 1854 ; et Rodrigo Ponce de León, Marquis de Cadix (Séville, Hôtel de Ville), signé deux ans plus tard. Il fut également un intéressant peintre de caractères, comme l'oncle Gamboa de Hinojos (collection privée), peint en 1857, et le bûcheron cousant ses vêtements (Séville, collection privée). Il est également connu pour avoir peint des œuvres religieuses telles que La caridad de las Hermanas de San Vicente de Paúl (" La charité des sœurs de Saint Vincent de Paul ", Séville, Hôtel de Ville ; Nous connaissons également une grande toile historique peinte par Cortés en 1848 représentant Guzmán el Bueno armant son fils, qui a fait l'objet d'une certaine couverture dans la presse sévillane de l'époque et a été acquise par le duc et la duchesse de Montpensier. Participant aux expositions des Beaux-Arts organisées dans la ville, il reçoit en 1858 une médaille d'argent pour Un pays, et en 1868 il présente Une cabane. La reconnaissance dont il jouit dans sa ville le couvre d'honneurs et de distinctions locales, et il devient membre fondateur de la Députation archéologique de Séville, président de sa classe d'Arts, correspondant de l'Académie royale d'archéologie et de géographie du Prince Alfonso et de celle de Cordoue, et membre de l'Académie d'émulation et de promotion, en plus d'être décoré de plusieurs croix.