École romantique espagnole ; vers 1840. "Bataille... Lot 2

École romantique espagnole ; vers 1840. "Bataille de la Reconquête". Huile sur toile. Préserve sa toile originale. Légères traces de signes dues aux xylophages dans le cadre. Signé et daté dans le coin inférieur droit. Mesures : 70 x 112 cm ; 89,5 x 131,5 cm (cadre). Dans cette peinture à l'huile, l'auteur saisit une scène pleine de dramatisme, dynamique et scénographique, capturée avec un grand naturalisme, ce qui donne lieu à une composition asymétrique et émouvante. L'œuvre se distingue par le traitement de la lumière et la qualité des matériaux. L'action est concentrée au premier plan, où se détache particulièrement le cavalier sur un cheval blanc en cabriolet, qui assiège son ennemi avec une grande lance. Ce personnage est encore accentué par la lumière nacrée de ses vêtements et de son propre cheval, en combinaison avec les tons brunâtres qui l'entourent. Afin d'accentuer le caractère dramatique de la scène, le peintre plonge également les zones extérieures de la composition dans une semi-obscurité, donnant à l'œuvre un ton sombre et inquiétant. Tant le groupe de personnages que leurs animaux de combat sont dans des postures pleinement actives reflétées par des gestes hautains et offensifs, tandis que la finition poudrée utilisée par l'artiste dans l'application de la couleur confère un plus grand réalisme à cette scène de guerre. Il convient de mentionner que le thème fait allusion à un événement historique, peut-être la reconquête, car certains des personnages sont habillés en costume arabe et le personnage principal monte un cheval blanc, qui pourrait bien être Santiago. Ce type de scène est un dispositif thématique très courant à cette époque. Les incursions historicistes étaient initialement inspirées par des scènes de l'histoire chrétienne, de la mythologie ou de l'antiquité classique ; cependant, dans ce cas, la scène est saisie d'un point de vue réaliste ; malgré les coups de pinceau, l'artiste a conçu l'œuvre comme s'il s'agissait d'un élément documentaire, se présentant comme un témoin des événements. La peinture d'histoire était traditionnellement considérée comme le genre le plus important. Cette prééminence s'expliquait par un certain concept selon lequel l'art devait offrir des exemples nobles et crédibles. Par conséquent, on défendait la supériorité des œuvres d'art dans lesquelles ce qui était raconté était considéré comme noble ou élevé. Cependant, dans ce cas, comme mentionné ci-dessus, l'auteur ne cherche pas à raconter une histoire, mais plutôt à montrer le geste d'action, le chaos et le mouvement typique d'une bataille de guerre.