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Lot n° 1

MANUEL RODRÍGUEZ DE GUZMÁN (Séville, 1818 - Madrid,...

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MANUEL RODRÍGUEZ DE GUZMÁN (Séville, 1818 - Madrid, 1867). "Scène de Costumbrista", 1857. Huile sur toile. Elle présente une perforation. Signée et datée dans la partie inférieure gauche. Mesures : 45 x 57 cm ; 59 x 70 cm (cadre). Peintre exceptionnel spécialisé dans les scènes de genre et folkloriques andalouses, Rodríguez de Guzmán a commencé sa formation à l'Académie des Beaux-Arts de Santa Isabel de Hungría à Séville. Il y fut l'élève de José Domínguez Bécquer, qui l'initia à la peinture de genre et sous la direction duquel le peintre passa ses premières années. Il commence peu à peu à produire des tableaux d'un plus grand engagement compositionnel, dans des scènes plus grandes que celles de ses premières œuvres. Attiré par l'intérêt d'Isabelle II pour ses peintures, il s'installe à Madrid en 1854 avec l'intention de travailler comme peintre de cour. Cet intérêt s'est cristallisé dans une proposition que Rodríguez de Guzmán a soumise à la reine, qui consistait en une vaste série de tableaux représentant les différentes fêtes, foires et pèlerinages organisés en Espagne, s'engageant à produire un tableau de ce type par an. Bien qu'il n'ait pas pu mener le projet à terme, le peintre a produit plusieurs œuvres qui ont fait partie de la collection royale, dont son chef-d'œuvre, "La feria de Santiponce" ("La foire de Santiponce"). Ami d'Antonio María Esquivel, il participe assidûment aux expositions nationales de beaux-arts, recevant une mention honorable en 1858 pour son œuvre "Rinconete y Cortadillo", inspirée des "Romans exemplaires" de Cervantes. L'activité de Rodríguez de Guzmán à Madrid a bénéficié d'une prédilection officielle particulière, puisque l'État lui a acquis en 1864 deux œuvres, aujourd'hui introuvables, intitulées "Las habaneras" et "Gitana diciendo la buenaventura a unos gallegos" (Gitane disant la bonne fortune à des Galiciens). Il travaille également sur des thèmes liés à la tauromachie et à l'histoire, et même sur des portraits, ces derniers étant marqués par une désinvolture technique qui rappelle celle de Goya, peut-être due à sa profonde amitié avec le peintre Eugenio Lucas. Sa peinture se caractérise par une coloration brillante et une grande facilité à capturer les types populaires avec naturalisme et instantanéité, organisés en scènes pleines de figures minutieusement décrites. Son art est également remarquable pour sa maîtrise de la composition et pour l'utilisation d'un coup de pinceau agile et sans fioritures, qui confère une grande vitalité à ses scènes.

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