Gazette Drouot logo print
Lot n° 53

A Kongo-Vili Figure, "nkisi nkondi"

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Figurine, "nkisi nkondi" Kongo-Vili, RD Congo Avec socle / with base Bois. H 40,5 cm. Provenance : - Collection privée française, Paris. - Sens-Enchères, Montreuil, Serge Reynes (mai 2005, lot 164). - Galerie Walu, Zurich. - Collection privée suisse, Zurich. L'acheteur recevra un certificat de Monsieur Raoul Lehuard (2004) confirmant que cette œuvre est absolument authentique et ancienne, sculptée à l'époque pré-coloniale. L'acheteur recevra un certificat de Monsieur Raoul Lehuard (2004) confirmant qu'il s'agit d'une œuvre absolument authentique et ancienne, sculptée à l'époque précoloniale. --------------------------------------------------------------- L'empire du Congo, situé dans les actuelles République du Congo et Angola, est décrit dès les premiers récits de voyage portugais du XVe siècle comme un groupement de peuples soumis à l'autorité centrale et spirituelle d'un monarque (ntotila). Aujourd'hui, nous distinguons plus de 15 ethnies dans cette région, dont les Vili, les Bembe et les Woyo. C'est à ces derniers que l'on attribue également cette figure. Les figures magiques des Kongo sont généralement appelées "nkisi" (pluriel : minkisi). Une figure nkisi-nkondi (nkisi est le terme congolais pour un objet dans lequel le pouvoir est concentré/nkondi signifie "chasseur") est une puissance personnifiée du pays invisible des morts, qui se soumet au contrôle humain dans le cadre d'une pratique rituelle. Lorsqu'elle est représentée sous une forme humaine, il s'agit d'ancêtres puissants qui étaient déjà respectés de leur vivant pour leur autorité sociale et dont l'influence continuait d'avoir un impact direct sur la société après leur mort. Les attributs donnant de la force, tels que les clous, les miroirs ou les substances magiques, ajoutés après coup, se renforcent en s'additionnant. Selon leur taille, ils étaient destinés à l'usage privé ou à la communauté et étaient en conséquence conservés à la maison ou dans des sanctuaires appartenant à la collectivité. Ils étaient gérés et activés par un nganga, un guérisseur rituel, un herboriste et un devin. Ainsi, le fait d'enfoncer des pièces de métal permettait notamment d'aider la personne qui demandait de l'aide, par exemple en cas de crime ou de décès inexpliqué. Le personnage devait protéger contre le malheur et la maladie, mais aussi pouvoir nuire à autrui. Le miroir placé sur le ventre ferme une cavité remplie de substances magiques. Il devait permettre de prévoir les dangers à venir et d'éviter les malheurs. Les incrustations de verre typiques dans les yeux confèrent au regard une intensité particulière. La position retenue ici s'appelle "métanana" et est interprétée comme "disposition au combat". La position des bras renvoie à l'autorité suprême des personnalités de haut rang, comme les rois et les devins. La main gauche repose sur la hanche en signe de calme et de prudence. La main droite, probablement destinée à tenir une lance, indique la volonté de réagir à ce qui vient. Cette attitude est également adoptée par les Kongo dans la réalité lorsqu'il s'agit de faire face à un problème grave. Pour en savoir plus : Lehuard, Raoul (1989). Art Bakongo. Arnouville : Art d'Afrique Noire. --------------------------------------------------------------- Raoul Lehuard écrit à propos de cette figure en 2014 : Cette statuette, dite nkisi, si sa fonction est magique, est, selon mon opinion, absolument authentique et ancienne. Le reliquaire sculpté sur la partie stomacale a perdu la charge, ou les reliques, si les fonctions étaient religieuses. Par la présence des bracelets et de la calotte des dignitaires, il paraît évident que ce personnage représentât un détenteur du pouvoir. Les détails du visage sont bien sculptés, par exemple les oreilles, les sourcils, les lèvres et la dentition. De même, on observe que les muscles des membres sont mis en relief, ainsi que les omoplates, ie fessier et les malléoles externes, L'ensemble de ces éléments plaident en faveur d'un obiet sculpté dans la période précoloniale. --------------------------------------------------------------- Dans le catalogue de Sans-Enchères (mai 2005, lot 164), l'œuvre de Serge Reynes est décrite comme suit : "Fétiche "nkisi" en bois à patine d'usage brune épaisse par endroits et morceaux de verre découpés incrustés dans les yeux. Il est sculpté d'un personnage masculin debout, un bras levé vers le ciel dans un geste symbolique. Il s'agit ici d'un homme puissant détecté

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente