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Lot n° 26

Castilian School, Workshop in La Rioja or the...

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École castillane, atelier de La Rioja ou du Pays basque. Premier tiers du 16ème siècle._x000D_ " L'emprisonnement de Sainte Agathe "._x000D_ Bois polychromé et sculpté avec la technique de l'estofado. 58,5 x 44 x 13 cm. _x000D_ Ce curieux relief présente un épisode de la vie de sainte Agathe, probablement celui de son emprisonnement sur ordre de Quintianus, consul de Sicile, en période de persécution des chrétiens, pour n'avoir pas accepté son mandat de renier sa foi dans le Christ. Ce type de scène compacte et très expressive était généralement réalisé dans le premier tiers du XVIe siècle pour faire partie de retables souvent monographiques relatant la vie d'une sainte, dans ce cas Sainte Agathe de Catane. La scène est composée de cinq personnages. La scène est composée de cinq personnages disposés dans une composition circulaire sur un plan incliné, une technique utilisée pour obtenir de la profondeur, mais aussi pour que l'on puisse voir clairement les personnages à l'arrière-plan, car sinon ils seraient à peine perceptibles, et encore plus si le relief occupait une niche placée à une hauteur particulière. L'action se déroule entre les trois personnages du premier plan - Sainte Agathe et Quintianus aux extrémités, disposés de profil, et l'homme de main qui, sur ordre de Quintianus, a procédé à l'arrestation de la sainte, qui est placé sur le dos, un pied en avant, pour accentuer la profondeur de la scène. Les deux personnages à l'arrière-plan contribuent à compléter la scène, de telle sorte que chacun d'eux dirige son regard d'un côté, celui de gauche vers Sainte Agathe et le barbu de droite vers Quintianus. _x000D_ _x000D_ Les personnages sont d'un canon court, sculptés avec beaucoup de détails, surtout les têtes, avec leurs coiffes, et les traits du visage, qui semblent suivre le même modèle. Ils portent des vêtements luxueux, richement décorés d'estofado et recouverts de plis très superficiels qui sont habilement travaillés pour créer un certain dynamisme et un sens du mouvement. Le jeu des regards entre les personnages de la scène est particulièrement frappant. _x000D_ Sainte Agathe, qui a un visage sérieux et dont le corps dénote une certaine rigidité, vient d'être arrêtée, comme l'indiquent les mains croisées sur son abdomen au moment même où l'homme de main la saisit par les bras. Ses cheveux sont recouverts d'une curieuse coiffe d'origine nord-européenne. De son côté, l'homme de main, représenté de dos et vêtu d'un costume militaire, tient la sainte des deux bras tandis qu'il regarde le consul pour savoir ce qu'il doit faire d'elle, la conduisant sûrement à l'échafaud où elle a été torturée et où on lui a coupé les seins. Il a un visage maussade et une chevelure abondante. Enfin, la figure de Quintianus montre un grand mouvement dans la façon dont il avance sa jambe gauche en même temps qu'il saisit sa cape avec le bras du même côté. Dans l'autre main, il porte une canne, signe de sa puissance. Barbu comme son acolyte, sa tête est couverte d'une coiffe plate et circulaire. _x000D_ En raison de ses caractéristiques générales et de ses traits stylistiques, ce beau relief aurait été sculpté par un maître castillan compétent (peut-être de la Rioja ou de la région basque) dans le premier tiers du XVIe siècle. _x000D_ Nous remercions Javier Baladrón, docteur en histoire de l'art, pour avoir catalogué cette pièce.

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