Gazette Drouot logo print
Lot n° 31

Rosso Medardo, Bambino ebreo

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Dédié à Anna Marazzani Pica et signé en bas du recto, Sculpture en cire, H. 22,7 Cm, Œuvre accompagnée d'une authentification sur photographie du Prof. Paola Miola datée du 30 mai 2017, Collection privée, Paris, Medardo Rosso. Sight Unseen and his Encounters with London, Editions Galerie Thaddaeus Ropac, Londres, 2017, pp. 58 - 59 - 103 (ill.), 22 novembre 2017 - 10 février 2018, Medardo Rosso. Sight Unseen and his Encounters with London, Galerie Thaddaeus Ropac, Londres, Jewish Child est l'une des nombreuses têtes d'enfants que Medardo Rosso a réalisées pendant son séjour à Paris. Le portrait est attribué à un descendant de la famille von Rothschild, le petit Oscar Ruben, qui pouvait avoir trois ou quatre ans à l'époque et qui s'est suicidé à l'âge de vingt et un ans. Bien que Medardo mentionne dans l'une de ses lettres une commande de portrait reçue des Rothschild, cela n'est pas documenté officiellement et ne va donc pas de soi. Le fait que Medardo ait exécuté plus de moulages de ce sujet que d'autres de la période parisienne peut être interprété comme une sorte d'identification au stéréotype du Juif errant et de son déracinement, ce qui le marginalise d'une certaine manière. Nous sommes à la fin du XIXe siècle et la sculpture lutte encore pour sortir de la cage de la représentation figurative imposée par les Académies. C'est cependant à cette époque qu'apparaissent des auteurs comme Malliol, qui réduit les détails du corps humain à des volumes géométriques, ou Rodin, qui, pour donner de l'expressivité à la figure humaine, la modèle d'abord, puis la plie, la casse, la jette au sol, la traumatise. La grande révolution de la fin du siècle est cependant la photographie, qui implique une nouvelle façon de regarder le monde et de faire de l'art. C'est dans ce contexte que se place Medardo, aligné sur la vision de la peinture impressionniste et donc sur l'idée d'une perception subjective de la réalité, dans laquelle tout change continuellement en fonction de la lumière, des points d'observation, des émotions et des sentiments. La matière n'est pas quelque chose de statique ou d'immuable : sous sa surface, les atomes et les molécules palpitent d'énergie pure. Et c'est précisément cette combinaison de lumière et de malléabilité de la matière qui lui permet de donner vie et d'évoquer des humeurs, des émotions ou des moments fugaces d'une grande intensité et poésie. En modelant ces petites têtes d'enfants, ou ces personnages d'origine modeste, Medardo perçoit le côté mélancolique de la condition humaine, qui parfois, dans le bref éclat d'un rayon de lumière, révèle tout son drame..., , Michela Scotti

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente