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Lot n° 645

VOLTAIRE : (1694-1778) Écrivain et philosophe...

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VOLTAIRE : (1694-1778) Écrivain et philosophe français des Lumières. Voltaire est un pseudonyme, son nom étant François-Marie Arouet. Voltaire est connu pour ses attaques contre l'Eglise catholique, et son plaidoyer pour la liberté de religion et d'expression, et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Très rare L.S., 'V', la première moitié de la lettre est inédite, deux pages et demie, 4to, Ferney, 16 mars 1776, à Monsieur Audibert, de l'Académie de Marseille, en français. Une lettre au contenu très intéressant, Voltaire faisant référence au roi de France, au parlement et à une émeute à Marseille. Voltaire déclare en partie : "Vous avez de très bons principes, Monsieur, sur ces grands Seigneurs ne me parlez pas, vous valez mieux qu'eux tous... Auriez-vous entendu paler, Monsieur, d'une querelle arrivée à Marseille entre des ouvriers, dans laquelle il y a eu du sang répandu. Un jeune homme nommé Audiot, neveu d'une de mes citoyennes, es ten prison pour cette aventure. Je vous demande pour lui votre protection... et ce que je vous demande instamment pour moi c'est que le vieux malade de Ferney puisse encore vous embrasser dans cette colonie naissante que j'agrandis tous les jours, malgré tous ces grands Seigneurs dont je n'ai tant à plaindre' (''Vous avez de très bons principes, Monsieur, sur ces grands Seigneurs dont vous me parlez, vous valez plus que tous... Avez-vous entendu parler, Monsieur, d'une querelle arrivée à Marseille entre ouvriers, dans laquelle il y eut effusion de sang. Un jeune homme nommé Audiot, neveu d'un de mes citoyens, est en prison pour cette aventure. Je vous demande votre protection... et ce que je vous demande instamment pour moi, c'est que le vieux malade de Ferney puisse encore vous embrasser dans cette colonie naissante que j'agrandis tous les jours, malgré tous ces grands seigneurs dont j'ai tant à me plaindre''). Voltaire fait ensuite référence au Parlement et au roi de France, et déclare notamment : "Vous savez peut-être que le parlement de Paris ayant dit au roi, dans une grande députation, que Sa Majesté dégradait la noblesse de son royaume en l'invitant à payer les journées de ceux qui travaillent aux chemins de leurs terres, le roi leur a répondu : ''j'ai l'honneur d'être gentilhomme aussi, je paierai dans mes domaines la confection des chemins, et je ne me crois point dégradé pour cela''. Vous savez peut-être aussi que ce parlement ayant fait brûler par son bourreau, au pied de son grand escalier, un excellent livre en faveur du people......Sa Majesté leur a ordonné de mettre leur décrét à néant, et leur a défendu de dénoncer des livres ; elle leur a dit que ces dénonciations n'appartenaient qu'à son procureur général, qui même ne pouvait le faire qu'après avoir pris ses ordres" (''Vous pouvez savoir que le Parlement de Paris ayant dit au Roi, en grande députation, que Sa Majesté dégradait la noblesse de son royaume en les invitant à payer les journées de ceux qui travaillent sur les chemins de leurs terres, le Roi leur répondit : ''J'ai l'honneur d'être gentilhomme aussi, je paierai dans mes domaines pour la confection des routes, et je ne crois pas qu'on me dégrade pour cela''. Sachez aussi que ce parlement ayant ordonné à son bourreau de brûler, au pied de son grand escalier, un excellent livre en faveur du peuple...... Sa Majesté leur ordonna d'annuler leur décret, et leur défendit de dénoncer les livres ; elle leur dit que ces dénonciations n'appartenaient qu'à son procureur général, qui même ne pouvait les faire qu'après avoir pris ses ordres' Et avant de conclure déclare : ''Voici des jugements de Titus et de Marc Aurèle, mais Messieurs ne sont pas des Sénateurs de Rome'' Une lettre au contenu très intéressant. Avec un feuillet d'adresse portant un cachet de cire rouge en très bon état avec une très petite zone de perte de papier due à l'ouverture du cachet. Accompagnée d'un reçu oblong 12mo, daté à Ferney le 15 mars 1776, signé par Etienne Perrachon, un ami de Voltaire, en français, disant ''J'ai demandé à Monsieur Audibert sa protection afin d'avoir un correspondant à Marseille qui pourrait fournir...'' G à VG, 2 Voltaire fait référence à Louis XVI, roi de France, qui n'était monté sur le trône que moins de deux ans auparavant, et qui n'avait que 21 ans au moment de la présente lettre.

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