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Lot n° 642

ROUSSEAU JEAN-JACQUES : (1712-1778) Écrivain et...

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ROUSSEAU JEAN-JACQUES : (1712-1778) Écrivain et philosophe français. Un curieux et intéressant manuscrit autographe, trois pages, 4to, n.p., [Paris], s.d. (v.1745), en français. Le manuscrit de 50 lignes, de la main de Rousseau, provient de son ouvrage inédit relatif à l'histoire des femmes et des lois qu'il a préparé entre 1745-51 pour sa bienfaitrice Louise Marie Madeleine Dupin. Rousseau écrit son texte dans la colonne de droite de la page, la gauche étant réservée aux notes complémentaires. Rousseau déclare notamment : "On lit dans un Jurisconsulte que le mari est dispensé de pleurer la mort de la f[emme], que la f[emme] au contraire, doit pleurer la mort de son mari. On y lit bien d'autres choses étranges a la raison, mais comme celle-ci sert apparemment de base a la plus grande longueur du deuil des f[emmes], nous demandons si ce fondement est solide et bon, et a quoi une pareille chose peut servir ?(''On lit dans un Jurisconsulte que le mari est dispensé de pleurer la mort de la femme, que la femme, au contraire, doit pleurer la mort de son mari. On y lit beaucoup d'autres choses étranges à la raison, mais comme cela sert apparemment de base à la plus grande durée du deuil des femmes, nous demandons si ce fondement est solide et bon, et ce qui pour une telle décision est utile.'' Rousseau commente comment un mari ne pouvait pas pleurer après la mort de sa femme vraiment aimée ou comment une femme pouvait pleurer après la mort d'un mari qui lui rendait la vie misérable, et insiste encore sur ce qui devrait être le bon sens en disant : "Le deuil est une bienséance qui doit toujours être ordonnée en tout état de cause, mais cette bienséance doit être réciproque, c'est lui donner atteinte que de la rendre inégale entre les maris et les f[emmes] et personne de bon sens ne pourra considérer sans rire cette inégalité' (''Le deuil est une bienséance qui doit toujours être ordonnée en tout état de cause, mais cette bienséance doit être réciproque, c'est lui donner atteinte que de la rendre inégale entre les maris et les f[emmes] et personne de bon sens ne pourra considérer sans rire cette inégalité'') Le manuscrit autographe de Rousseau comporte plusieurs corrections et additions de la main de Madame Dupin. Globalement petit ton d'âge avec des bords gauches très légèrement rognés et une tache d'eau au coin inférieur droit, n'affectant que peu de mots. G A l'époque où Rousseau a écrit ces pages, entre 1745 et 1751, il travaillait comme secrétaire de sa bienfaitrice Louise Marie Madeleine Dupin.

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