ECOLE PROVENCALE vers 1780. Vues d'Avignon. Paire... Lot 349

ECOLE PROVENCALE vers 1780. Vues d'Avignon. Paire de toiles. Hauteur : 48,5 cm. Largeur : 153,5 cm. La composition de la vue, prise depuis le port de Villeneuve-lès-Avignon, est proche de celle du tableau de Joseph Vernet (acquis par le musée du Louvre en 2015). Elle offre un aperçu panoramique de la cité des Papes, entourée de ses remparts scandés de tours et d'échauguettes (devant eux, s'aperçoivent les moulins flottants, amarrés, témoignage de l'importance de l'industrie de la soie dans la cité des Papes du XVIIIeme siècle). A gauche, sur la forme triangulaire du Rocher des Doms, se dessinent d'autres petits moulins entourés des derniers restes du Fort Saint-Martin, détruit lors d'une explosion en 1650. Plus à droite, la silhouette imposante du Petit-Palais se détache, avec la tour d'angle circulaire effondrée depuis 1767 (ce qui situe notre ?uvre à une date postérieure). A l'arrière plan, le Palais des Papes, dominé par le clocher de Notre-Dame-des-Doms (qui n'est coiffée de sa Vierge dorée qu'en 1859) et la tour de la Campane (sans son crénelage, restitué par Henri Antoine Révoil en 1902). De gauche à droite, la basilique Saint-Pierre, Notre-Dame-la-Principale (connue aujourd'hui comme la Chapelle des Pénitents Blancs), puis trois clochers ; celui de l'hôtel de ville, avec son horloge et sa toiture gothique, celui de la collégiale Saint-Didier.Et enfin celui, rectangulaire, de la Collégiale Saint-Agricol (dont les deux derniers étages avaient été ajoutés dans la première moitié du XVIIIe siècle par l'architecte Mottard). Plus à droite encore, à l'extrémité de l'enceinte, on distingue le couvent des Dominicains, qui sera détruit à la Révolution. Devant les murailles, à gauche de la porte médiévale amputée de son ravelin en 1761, s'avancent dans les eaux du Rhône les quatre premières arches du pont d'Avignon. Surmontées de la chapelle Saint-Bénézet, qui donne son nom officiel au pont, elles sont déjà détachées des deux autres arches subsistantes (sur les 22 d'origine). Ces dernières sont sises sur l'ancienne île de Chartreux qui est, comme on l'observe, séparée de l'ancienne île d'Argenton par un canal qui permettait de rejoindre les ports d'Avignon et de Villeneuve. Celles-ci furent plus tard réunies pour former une seule, l'île de la Barthelasse. Le premier plan, sur la berge du côté de Villeneuve, non loin sans doute de la Tour Philippe-le-Bel, est occupé par des bergers et leur troupeaux de moutons et de vaches. On notera le détail des moulins flottants, amarrés sur le fleuve le long des remparts, qui rappellent comme les moulins des Doms, l'importance de l'industrie de la soie dans la cité des Papes du XVIIIe. La deuxième vue est prise depuis les berges de Villeneuve, mais cette fois-ci plus en amont. Nous apercevons le flanc Est du pont d'Avignon, puis les deux piles ruinées de l'extrémité Nord-Ouest, à l'endroit où il marquait un angle pour rejoindre la Tour Philippe-le-Bel. A l'arrière plan, nous voyons la cité des Papes sous un angle légèrement différent, qui nous laissent découvrir la partie Est des remparts et plusieurs monuments situés à gauche du Rocher des Doms, comme l'église Saint-Symphorien-des-Carmes. A cette époque, la ville d'Avignon connait une grande effervescence créatrice avec la présence de peintre comme Philippe Sauvan et la famille des Parrocel.