RARE PAIRE DE PETITES STÈLES « Avant-corps de... Lot 19

RARE PAIRE DE PETITES STÈLES « Avant-corps de taureau dans une architecture » École italienne, vers 1800, dans le goût de l'antique. Marbre grand antique sur socle en laiton ciselé et doré. H. 35,5 cm L. 21 cm P. 23,5 cm LES DEUX SCULPTURES ONT ÉTÉ RESTAURÉES. Pour l'une l'oreille gauche cassée et manque. Le pan arrière est cassé et restauré pour l'un comme pour l'autre. Éclats aux différents coins. Deux trous de fixation sur le sommet. L'un porte une épaufrure sur le sommet gauche. On connaissait les taureaux dans les chapiteaux de colonnes à protomés de taureaux se trouvant dans le hall des cent colonnes de Persépolis. Il fallait se rendre moins loin pour trouver l'inspiration : c'est à Nîmes dans son amphithéâtre, construit vraisemblablement par Auguste, où deux avant-corps similaires décorent la porte principale du monument. (Fig. 1 et 2) Références : - Émile Espérandieu, L'amphithéâtre de Nîmes, 1933, VI, les taureaux des arènes ». Pendant longtemps, les spécialistes ont pensé que ces deux avant-corps avaient un rapport avec les courses de taureaux. En fait, ils caractérisent les grands travaux de l'époque augustienne. Émile Espérandieu considère ces deux sculptures comme une quasi preuve de la construction de l'amphithéâtre par Auguste. L'auteur rappelle qu'un taureau figure sur certaines pièces de monnaie d'Auguste (Denier d'Auguste au taureau, 21-20 av J.C.) - Ces deux sellettes dos à dos, rappellent le chapiteau de colonne provenant de l'Apadana du palais d'Artaxerxès II à Suse, Iran. Ils sont à décor de deux protomés de taureaux adossés, portant sur la nuque les poutres de cèdre de la terrasse. (Illustrés page 154 de l'ouvrage « Les merveilles du Louvre », tome 1er chez Hachette, 1958. L'intérêt pour « l'antique » des artistes peintres et sculpteurs dès les premières années de l'Empire, justifie le choix du modèle qu'intègre le puissant animal dans une architecture à double frise : cannelures et feuilles d'eau. Malgré la résistance du marbre employé, la précision du ciseau est remarquable. Il était ensuite nécessaire de « monter » cette paire de chefs-d'oeuvre sur un socle en laiton ciselé et doré à frise de feuilles d'eau.