Le coup de Beaujolais
Huile sur toile d'origine
91 x 60 cm
Signé et postdaté par l'artiste en haut à gauche Gen Paul 28
Porte au dos la mention manuscrite Gen Paul par lui même un bon coup de beaujolais
Gen Paul a repris cette œuvre dans les années 1970.
Un avis d'inclusion au catalogue raisonné de l'œuvre de Gen Paul en préparation par le Comité Gen Paul sera remis à l'acquéreur.
Provenance :
Ancienne Collection Chalom
Collection Pierre Poinsot, Paris
Vente Tableaux Modernes, Versailles, 14 décembre 1986, n° 61
Vente Tableaux Modernes, Artcurial, 10 décembre 2002, lot 502
Collection privée, Paris
Exposition:
Rouault, Soutine, Gen Paul , Galerie Henri Bing, Paris, 1928, (sous le titre Gen Paul par lui même)
Gen Paul, Galerie André Roussard, Paris, décembre 1995- mars 1996 et mars 1997
En 1928 Gen Paul est à l’apogée de son art, un critique de la Gazette de l’Hôtel Drouot, qualifie ainsi l’œuvre de l’artiste : « Gen Paul est sans doute le plus grand représentant, et peut-être le seul, de l’expressionnisme de tradition française ». A travers ce tableau transparait le génie du peintre qui se représente avec une touchante vérité. La prédominance des mains, leur exagération, qui en fait toute leur beauté, est caractéristique de cette époque qu’appelait lui-même Gen Paul sa « période des grosses pognes ». Ces mains attirent notre regard vers la bouteille de vin, que le peintre choisit de représenter pour réaliser son autoportrait, révélant ainsi son addiction immodérée à l’alcool, qui servait en partie à atténuer ses souffrances liées à de graves blessures de guerre. La force qui ressort de cet autoportrait est saisissante tant sur le plan technique que psychologique.
La même année Gen Paul expose à la galerie Bing aux cotés de Picasso, Rouault, Braque et Soutine. Il est intéressant de noter que notre tableau figurait dans cette exposition (sous le titre Gen Paul par lui -même) regroupant aux yeux de Bing, les artistes les plus importants de l’Art Moderne.
Quelques années plus tard en 1937, cet autoportrait illustre un article de Louis Ferdinand Céline qui présente son ami Gen Paul dans un journal américain, lors du deuxième voyage de l’artiste aux Etats-Unis. Une amitié tumultueuse liera Gen Paul et Céline à partir de 1932.
La reprise de Gen Paul de son tableau dans les années 1970, démontre tout l’attachement que portait le peintre à cette œuvre dont il a ressenti le besoin de faire évoluer. Dans son état final, l’épaule à droite a été rabaissée et une importance plus grande a été donnée au visage que des touchent viriles rendent plus expressif : la composition y gagne en force et en harmonie.
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