Les Amitiés françaises. Notes sur l'acquisition par un petit Lorrain des sentiments qui donnent un prix à la vie. Paris, Félix Juven, [1903].
In-12 [190 x 122] de (4) ff. le premier blanc, 270 pp., (1) f. : demi-toile bleu à la bradel, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin bleu foncé, non rogné, couverture conservée (P. Vié - C. Sevin).
Édition originale.
EXCEPTIONNEL ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ SUR LE FAUX-TITRE : à Marcel Proust // amicalement, // Maurice Barrès
Les rapports entre Marcel Proust et Maurice Barrès, son aîné de neuf ans et l'un des inspirateurs du personnage de Bergotte, furent complexes ; si l'influence barrésienne est manifeste dans son oeuvre, l'auteur de la Recherche s'évertua à prendre ses distances en public, raillant son “amour du poncif” ou dénonçant son nationalisme antidreyfusard. “Toute sa vie Proust se flatte d'avoir résisté à Barrès, à son ironie glacée, et de son côté Barrès se méfie de Proust, affiche sa condescendance avant d'en être réduite au dépit, étonné devant la gloire du romancier en 1921. [...] Le prestige de Barrès va toucher d'un rayon oblique certaines pages proustiennes ” (Anne Henry).
Les deux écrivains se rencontrèrent dans le salon d'Anna de Noailles dont ils étaient des familiers ; c'est aussi là, en 1905, qu'ils se réconcilièrent après avoir pris des positions radicalement opposées lors de l'Affaire Dreyfus. Barrès assista à son enterrement, à Saint-Pierre de Chaillot. S'adressant à
François Mauriac, il s'exclama : “Ouais..., c'était notre jeune homme !”
Dos et bord supérieur de la reliure brunis.
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