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Lot n° 117

Michaelina Wautier.

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Michaelina Wautier (Mons, Belgique, 1604-Bruxelles, 1689) Portrait de Marie Henrietta Stuart, princesse royale et princesse d'Orange. Huile sur toile. L'œuvre a été étudiée par l'expert de Michaelina Wautier, Jahel Sanzsalazar, qui confirme l'attribution au peintre. La modèle est représentée en trois quarts de longueur avec une robe de velours rouge corsetée et une cape bleue maintenue par une broche en diamant sur son corsage orné d'un collier de perles ainsi que sur son cou et ses cheveux. Comme le souligne la spécialiste Jahel Sanzsalazar, la mode et la coiffure permettent de situer le portrait dans l'ordre chronologique. La coiffure en "aigrette" qu'elle porte est typique de la période 1630-1670 et la robe est d'un type utilisé entre 1660-1670, ce qui situe la date du tableau entre 1660-1665. Une comparaison de ce portrait avec d'autres œuvres de l'artiste révèle des évidences tant formelles que stylistiques. La manière de peindre les perles est caractéristique, très proche de celles représentées dans l'œuvre Les fiançailles de Sainte Catherine du Séminaire de Namur. En ce qui concerne le Portrait de Don Antonio Pimentel de Prado, Jahel Sanzsalazar affirme que "c'est le même cadrage de la figure dans le fond neutre environnant, avec le buste légèrement incliné et le visage et le regard tournés vers le spectateur, ils coïncident dans la configuration du menton et l'incidence de la lumière". Son style est révélé par la façon dont il représente les yeux avec ce regard larmoyant d'une forte expressivité présent dans d'autres portraits comme celui du 8e duc d'Alburquerque Don Francisco Fernández de la Cueva, celui du missionnaire jésuite Martino Martini ou celui de son frère, le capitaine de cavalerie Pierre Wautier. Selon Jahel Sanzsalazar, le modèle aurait posé pour Michaelina au début de l'année 1660, alors qu'elle se trouvait à Bruxelles, l'année où se forgeait le retour de Charles II sur le trône d'Angleterre. Il pourrait donc s'agir du dernier portrait de la princesse de son vivant. Michaeline s'installe à Bruxelles en 1643 avec son frère Charles, également peintre, où ils partagent un atelier. Elle a peint dans une variété de genres et de formats, ce qui était inhabituel pour les artistes féminines de l'époque, qui étaient reléguées aux peintures de fleurs. Ses compétences techniques et ses compositions inhabituelles ont fait d'elle une icône moderne de son époque. Bibliographie : "Les frères Stuart et les Wautier. Portraits d'une famille royale en exil", par Jahel Sanzsalazar. Philostrato. Revue d'histoire et d'art. nº9. Institut Moll. Juin, 2021. et "Michaelina Wautier 1604-1689. Glorifier un talent oublié", par Katlijne Van der Stighelen. Catalogue de l'exposition organisée au musée Aan de Stroom Rubenshuis. Anvers, juillet-septembre 2018. Ré-encré. 61,5 x 46,5 cm.

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