Gazette Drouot logo print
Lot n° 8

LOUIS HERSENT (Paris, 1777-1860). "Portrait d'une...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

LOUIS HERSENT (Paris, 1777-1860). "Portrait d'une dame", 1827. Huile sur toile (toile originale). Signée avec monogramme et datée dans la zone centrale de la marge droite. Cadre d'origine. Légers repeints et défauts. Mesures : 73 x 59 cm ; 94,5 x 79,5 cm (cadre). Il n'est pas surprenant que Louis Hersent ait reçu d'importantes commandes de la part de la haute société française de son époque, qui souhaitait se voir représentée avec une facture exquise. En témoigne ce portrait de femme, dans lequel le peintre fait preuve d'une plasticité sensuelle et minutieuse, travaillant habilement les glacis et les transparences dans la gaze, dans les qualités de la soie, dans la tapisserie de velours, et dans les tons de chair, blancs et fins comme de la porcelaine, à l'exception des pommettes légèrement carminées. Le peintre Louis Hersent fut l'élève de Jacques-Louis David. En 1797, il obtient le prix de Rome pour la peinture d'histoire. Il exposa son œuvre "Métamorphose de Narcisse" au Salon de 1802 et continua à exposer aux Salons, avec de rares interruptions, jusqu'en 1831. Sous sa tutelle, il a enseigné à un grand nombre de peintres tels que Charles Gleyre, Hippolyte Flandrin, Auguste Dominique Mennessier, Jacques Raymond Brascassat, Édouard Viénot, August Thomas Pierre Philippe, Pierre Poterlet, Joachim Sotta, Henry de Triqueti, et Théophile Auguste Vauchelet entre autres. Dans une partie de son œuvre, il peint des thèmes emblématiques de l'Empire napoléonien : " Achille faisant ses adieux à Briséis " et " Atala dans les bras de Chactas ", tous deux repris dans les Annales du Musée de Charles Paul Landon, " Incident dans la vie de Fénelon " peint en 1810 et se trouvant au château de Malmaison et " Passage sur le pont de Landshut " de la même époque que le précédent, tous deux aujourd'hui au château de Versailles. Cependant, les œuvres les plus typiques d'Hersent proviennent de la période de la Restauration. "Louis XVI soulage les affligés" (aujourd'hui à Versailles) et "Daphné et Chloé" ont tous deux été exposés au Salon de Paris de 1817. En 1819, avec l'œuvre "L'abdication de Gustavis Vasa", Hersent obtient une médaille d'honneur, bien que le tableau, acquis par le duc d'Orléans, ait été détruit au Palais-Royal en 1848 et qu'il ne reste que la gravure d'Henriquel-Dupont. Louis XVIII acquiert son œuvre "Ruth" en 1822 et en devient le principal mécène. Il lui décerne également le grade d'officier de la Légion d'Honneur et fait pression pour qu'il soit admis à l'Académie des Beaux-Arts en France, où il remplace Gérard van Spaendonck. Hersent continue à jouir de la faveur du roi Charles X pour lequel il réalise l'œuvre "Moines du Mont Saint-Gothard", exposée en 1824. En 1831, il fait sa dernière exposition au Salon de Paris avec les portraits de Louis Philippe Ier, Marie Amélie de Bourbon-Two Sicilies et Antoine d'Orléans. Cependant, son chef-d'œuvre est probablement le portrait de Spontini. Après cette date, Hersent cesse de participer aux expositions annuelles, bien qu'en 1846 il ait envoyé deux ou trois excellentes œuvres aux salons de la Société d'Artistes. Hersent meurt le 2 octobre 1860, et son corps repose à côté de celui de sa femme au cimetière du Père-Lachaise. Sa tombe est ornée d'un médaillon en marbre blanc et d'un bas-relief du sculpteur François Lanno représentant le couple et ses œuvres.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente