Chien-Caillou. Fantaisies d'hiver. Paris, librairie pittoresque de Martinon, 1847.
In-12, percaline olive à la Bradel avec rabats, pièce de titre de maroquin lavallière, entièrement non rogné, couvertures conservées (reliure de la fin du XIXe siècle).
Rare édition originale : elle a été publiée à compte d'auteur.
Important recueil : il marque une date dans l'histoire littéraire. Champfleury fut un des principaux théoriciens du réalisme.
Envoi autographe signé sur le faux-titre :
A mon cher confrère Louis Leroy/Champfleury.
Écrivain et journaliste, mais aussi peintre et graveur, Louis Leroy (1812-1885) est l'auteur de pièces légères dont deux écrites en collaboration avec Eugène Labiche en 1872.
On lui attribue l'invention du terme “impressionniste” - qui existait avant lui - dans un article fameux du Charivari du 25 avril 1874 à propos, notamment, d'Impression soleil levant de Claude
Monet.
On a relié en tête une lettre autographe signée de Champfleury du 2 février 1871 adressée, sans doute, à Louis Leroy (4 pages petit in-12).
Il est rassuré d'avoir eu de bonnes nouvelles de son correspondant. “Il n'y a plus de danger maintenant pour ceux qui auront pu supporter cette vie d'angoisse et de privations ; mais que de drames dans les familles, que de ruines et quels efforts tenus à faire pendant longtemps !”
Il explique avoir été contraint de quitter Paris car son “état de santé n'a pu s'accommoder du service militaire et des privations [...]. Ne pouvant rien faire pour la défense nationale active, je me suis plongé dans l'étude et je reviendrai à Paris tout près pour les réformes que la nation demandera à chaque citoyen.” Il a rédigé un mémoire sur l'éducation et souhaite assister à l'Assemblée de Bordeaux (le gouvernement s'était replié à Bordeaux après la capitulation de la France dans la guerre contre la Prusse et l'Assemblée nouvellement élue siégera au Grand Théâtre de la ville) : il demande à être désigné comme délégué de la Société des Gens de Lettres. “Toute l'Europe viendra voir mourir une nation ou la voir renaître. Je crois à une Renaissance sociale.”
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