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Lot n° 410

Vincent van Gogh Autograph Letter Signed

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
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Rare ALS en néerlandais, signé Â" V. W. van Gogh,†une page recto-verso, 4 x 5,25, 2 septembre 1875. Lettre manuscrite à Egbert Borchers, son ami à La Haye. En partie (traduit) : " Je vous remercie de votre lettre que j'ai reçue ce matin & qui m'a fait plaisir. A Noël, j'espère venir en Hollande & si je le peux, directement à La Haye & nous devons veiller à ne pas nous manquer. Je suis content que tu aimes toujours lire, c'est toujours bien, du moins lire des livres comme ceux que tu lis. Moi aussi, je continue à lire ; un employé de notre entreprise, qui est actuellement en vacances en Hollande, vient de me promettre de m'apporter un exemplaire de "Motley, History of the 17 Provinces". Comme vous le savez, je suis à Paris maintenant, j'ai donc pas mal erré depuis que nous nous sommes vus le dernier jour à La Haye & c'est comme si c'était il y a bien plus de deux ans." Adressé au verso de la main de van Gogh. En bon état, avec une petite coupure à deux coins, n'affectant rien. Une variante rare et inhabituelle de la signature de van Gogh, la plupart de ses lettres étant signées de son seul prénom. Van Gogh a travaillé pour les marchands d'art Goupil & Cie à La Haye de juillet 1869 à mai 1873, date à laquelle il a été transféré à Londres après avoir terminé son apprentissage. Goupil était l'un des marchands d'art les plus renommés d'Europe, ainsi qu'un éditeur d'estampes et de gravures. À l'âge de vingt ans, Vincent gagnait bien sa vie, avec un salaire supérieur à celui de son père. Durant cette période, il a beaucoup appris sur le marché de l'art, les maîtres anciens et l'art contemporain. Lorsque son jeune frère Théo est entré chez Goupil, Vincent lui a écrit avec enthousiasme : "Je suis très heureux que vous travailliez dans la même maison. C'est une maison si splendide ; plus on y travaille, plus elle vous donne de l'ambition." Au moment où il écrit cette lettre, Vincent a été transféré à la succursale parisienne de Goupil. Là, il devient de plus en plus fervent religieux et éprouve du ressentiment à l'égard de questions telles que le degré de marchandisation de l'art par la firme. Ses performances de plus en plus médiocres entraînent son licenciement en janvier 1876, quatre mois seulement après la présente lettre. Frappé par la pauvreté dans les années qui suivent, van Gogh reprend finalement un pinceau en 1880, soit cinq ans après avoir écrit cette épître. L'un des principaux sujets abordés dans cette lettre est l'amour de van Gogh pour la littérature : lecteur insatiable, il comptait Dickens, Zola, Shakespeare et Maupassant parmi ses auteurs favoris. Il commentait souvent ses lectures dans les lettres adressées à son frère Théo, donnant un aperçu de ses distractions livresques. Les livres préférés de Vincent ont guidé ses pensées, défini sa vision du monde et influencé son art. Une étude récente sur ses lectures, Vincent's Books : Van Gogh and the Writers Who Inspired Him by Mariella Guzzoni, a été publiée en 2020.

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