DIEGO RIVERA (Mexique, 1886- 1957). "El Mecapalero",... Lot 8

DIEGO RIVERA (Mexique, 1886- 1957). "El Mecapalero", 1936. Dessin au crayon sur papier. On y joint un certificat émis par Victor Salomon, petit-neveu de Diego Rivera. Provenance : Don de Diego Rivera, à la mère de Victor Salomon, petit-neveu de l'artiste. Signé dans le coin inférieur gauche. Dimensions : 36 x 27 cm ; 61 x 53 cm. Esquisse pour le tableau "El campesino" ou "El mecapalero" de 1936, reproduite dans "Obras, dibujos, y pintura de caballete de Diego Rivera", Ed Fonca, Mexico, 2000. Les Mecapaleros étaient une figure courante de l'économie productive du Mexique depuis l'époque préhispanique jusqu'au milieu du XXe siècle. Ils étaient connus sous ce nom car ils portaient leurs charges avec un mecapal, un tissu qu'ils plaçaient sur leur front et qu'ils attachaient au baluchon placé sur leur dos. Diego Rivera a travaillé à de nombreuses reprises sur la représentation du Mecapalero, car il faisait partie de la culture populaire de son pays, qu'il défendait tant dans sa peinture. Sa source d'inspiration et ses modèles étaient les personnes qui composaient le Mexique profond. Cette œuvre reproduit spécifiquement le tableau de 1936, bien qu'il faille noter que Rivera est revenu à la figure du Mecapalero à plusieurs reprises, comme on peut le voir dans son œuvre de 1944 "Campesino cargando un guajolote" (Paysan portant une dinde), qui appartient à la Collection du Gouvernement de Veracruz. Né à Huanajuato en 1886, Diego Rivera est issu d'une famille créole mais sa grand-mère maternelle est indienne. Dès son plus jeune âge, il se fait remarquer par ses talents de dessinateur, ce qui fait qu'à l'âge de 10-11 ans, il est déjà à l'académie, suivant des cours du soir. Son père n'aimait pas cela, il voulait qu'il soit soldat mais lui voulait être artiste. À l'âge de 12 ans, il entre à l'académie San Carlos de Mexico, où il reçoit une éducation traditionnelle de la fin du XIXe siècle. Antonio Fabrés est l'un de ses professeurs, mais il considère Jose María Velasco, un peintre paysagiste, comme son maître. En 1907, Rivera, encouragé par le Dr Atl et grâce à une bourse d'études qui lui est accordée par le gouverneur de Veracruz, ainsi qu'à l'argent qu'il gagne en vendant ses œuvres lors d'une exposition promue par Atl pour que les étudiants puissent vendre leurs œuvres, part en Europe, arrivant à Madrid, où il reste deux ans, de 1907 à 1909. Sur la recommandation d'Atl, il entre dans l'atelier de l'artiste Eduardo Chicharro, portraitiste et symboliste. Pendant ces années, Rivera réalise de nombreuses copies d'œuvres du musée du Prado. Il retourne au Mexique au printemps 1921. Vasconcelos l'engage pour peindre des peintures murales. Il revient seul, apparemment parce qu'il n'y avait pas d'argent pour plus qu'un billet, mais il semble que le mariage ait été rompu. À la suite de ce voyage, Rivera n'est jamais retourné à Paris. En outre, Rivera a laissé une autre maîtresse et une fille à Paris. Rivera a été nommé directeur de l'Académie des Beaux-Arts de San Carlos. Il y entreprend une réforme radicale, transformant l'académie en atelier, créant un rythme de travail qui a beaucoup plus à voir avec les ateliers de la Renaissance, comme le faisaient les muralistes. En outre, les étudiants s'autogèrent, ce qui leur donne le droit de choisir leurs professeurs, le personnel de l'école et la méthode de travail. Il y a eu une forte opposition des secteurs conservateurs tels que les enseignants, les artistes et les étudiants, et il a dû démissionner de son poste de directeur de l'académie. Au cours de ces années, il est également exclu du parti communiste. En 1930, il commence à se tourner vers l'Amérique du Nord, où il a déjà une réputation. Rivera fait sa première incursion en Amérique du Nord en 1930, avec une série de commandes. Il est à nouveau sollicité par le ministre pour terminer les projets qu'il avait à moitié achevés et, en 1932, il retourne en Amérique, où il consolide sa carrière artistique.