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Lot n° 28

ARMAND GUILLAUMIN (1841-1927) SAINT-PALAIS, VERS...

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ARMAND GUILLAUMIN (1841-1927) SAINT-PALAIS, VERS 1893 Huile sur toile Signée en bas à gauche Oil on canvas; signed lower left 65 X 81,4 CM - 25 5/8 X 32 IN. PROVENANCE L'œuvre sera incluse dans le second volume du catalogue raisonné Armand Guillaumin, que prépare actuellement le Comité Guillaumin, formé par Dominique Fabiani, Stéphanie Chardeau-Botteri et Jacques de la Béraudière. Collection particulière, France. "Si M. Guillaumin garde une certaine tendresse pour les mélanges sur palette, son coloris n'en vibre pas moins d'une manière intense."1 Peintre paysagiste au coloris puissant, Armand Guillaumin est probablement le moins connu du grand public des grands peintres impressionnistes, bien qu'il fît partie du mouvement dès son origine. D'origine modeste, il est, à la différence des autres membres du groupe, contraint de travailler (de nuit) et ne peint que pendant son temps libre. Cette vie de 'galérien', pour reprendre ses mots, ne l'empêche pas d'être de tous les combats : dès la première exposition des Impressionnistes de 1874 dans l'ancien atelier du photographe Nadar, Guillaumin présente deux tableaux, qui ne seront pas relevés par la critique de son temps. Si le succès tarde à venir, le peintre compte néanmoins sur le soutien de deux de ses amis, Cézanne et Pissarro, mais également sur l'admiration d'un certain Vincent Van Gogh qui loue son talent de coloriste. Le peintre gagne par ailleurs la confiance du marchand de tableaux Paul Durand-Ruel, qui lui organise deux expositions dédiées, une première en 1886 aux États-Unis et une deuxième quelques années plus tard en 1898. Il n’hésitera pas à écrire sur le qu'il faisait du 'fauvisme avant la lettre'. Mais c’est finalement l’année 1891 qui marque un tournant majeur dans la carrière de l’artiste. Alors âgé de 50 ans, il est l’heureux gagnant à la Loterie Nationale, ce qui lui assure pour le restant de ses jours une fortune considérable. Pouvant dès lors se consacrer exclusivement à la peinture, il abandonne son emploi et entame une série de voyages principalement dans la Creuse à Crozant, où il loue une maison, mais également à Agay, au pied de l'Esterel, ou encore à Saint-Palais-sur-Mer, décor du tableau que nous présentons. Dans cette vue de Saint-Palais, Guillaumin exprime son sens de la couleur audacieuse et libre (bien qu’assez naturaliste) et son goût pour les terrains accidentés et la lumière blonde. La ligne d'horizon est placée très haut alors que l'artiste se situe face aux rochers, réservant une place extrêmement restreinte au ciel : un cadrage peut être influencé par les estampes japonaises, que Guillaumin, comme Monet, collectionnait. 1 Paul Adam, in "Peintres impressionnistes", article paru dans la Revue contemporaine, avril 1886.

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