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Lot n° 136

A PORTABLE VERTICAL SUNDIAL OF THE “LOCUST LEG...

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Ce cadran solaire de poche à "patte de criquet", fabriqué pour le souverain zangide Malik al-Adil Abu Muzaffar Imad al-Din, le célèbre commandant turc connu pour ses exploits lors de la chute d'Édesse en 1144, était jusqu'alors inconnu de la littérature. L'instrument est très similaire à l'exemplaire fabriqué pour le fils d'Imad al-Din, Nur al-Din Zangi, et qui est maintenant conservé à la Bibliothèque nationale de Paris (Liste internationale des instruments #7315). Les deux instruments sont signés par Abu'l Faraj Isa . Auparavant, l'instrument de Paris était connu comme le plus ancien cadran solaire conservé dans l'Égypte et la Syrie islamiques. Puisque cet instrument est attribué au père, il est désormais le plus ancien cadran solaire connu de l'Égypte et de la Syrie islamiques. Description physique L'instrument, qui est une planche plate rectangulaire verticale en laiton, mesure 52 mm de côté et 79 mm (sans le trône). Il est assez petit pour tenir dans la paume de la main, ce qui pourrait expliquer son nom de "jambe de criquet" en raison de sa taille "humble". L'instrument possède six fentes dans le trône auxquelles un gnomon pouvait être fixé. Le gnomon est absent. Le trône n'a pas non plus d'anneau de suspension, bien que l'ensemble pour celui-ci semble être présent. L'inscription sur le devant se lit comme suit : الملك العادل ابو المظفر عماد الدين لمعرفة الساعات الزمانية صنعه أبو الفرج عيسى Al-Malik al-'Adil Abu Muzaffar Imad al-Din. Li-ma'rifat al-Sa'at al-Zamaniyya. Sana'ahu Abu'l-Faraj Isa. Tandis que l'inscription au revers se lit comme suit : معرفة الساعات الزمانية لعرض لج [sur l'instrument erronément اساعات]. Ma'rifat Sa'at al-Zamaniyya Li-'Arz LJ (33, Damas) Il est intéressant de noter que les deux instruments (Paris et le nôtre) présentent quelques fautes d'orthographe et erreurs dans les inscriptions et les échelles de l'instrument (qui sont " silencieusement corrigées " dans le catalogue des instruments de la BNF de Paris. Voir, Turner 2018, p.188). Par exemple, il semble manquer à notre instrument la lettre lam reliée au mot sa'at dans l'inscription du revers. Peut-être le fabricant n'était-il pas un locuteur natif de l'arabe. L'instrument n'est pas daté. Mais en déduisant du fait qu'Imad al-Din, le père, est mort en 1146 et que l'instrument de Paris est daté de 1163/64 [ 559 H], l'instrument doit avoir au moins 18 ans de plus. DESCRIPTION TECHNIQUE L'instrument est un cadran solaire vertical portable du type connu sous le nom de "jambe de criquet" dans la littérature islamique médiévale. Le nom est probablement inspiré de l'histoire de Salomo, à qui tous les animaux ont offert un cadeau, et les fourmis lui ont offert une "jambe de criquet", qu'il accepte, bien qu'il s'agisse d'un "humble cadeau". C'est aussi probablement en raison de cette histoire que, dans la culture islamique, le terme "jambe de criquet" est connu comme un humble cadeau. Les premières descriptions de la fabrication d'un tel instrument apparaissent dans l'ouvrage sur les instruments astronomiques rédigé par l'astronome du 13e siècle, al-Marrakushi. L'instrument est techniquement équivalent au cadran solaire cylindrique où les marques sont "enroulées" autour d'un cylindre. L'instrument comporte un gnomon qui est monté perpendiculairement sur l'instrument, au-dessus du graphique gravé sur l'instrument. Le gnomon est déplacé en fonction de la date grâce à des fentes qui permettent de modifier la position du gnomon horizontalement le long de la ligne avec des paresseux. Des lignes horaires courbes et des échelles de déclinaison sont gravées sur les deux côtés de l'instrument. Chacune des colonnes correspond à un signe astronomique (par exemple Bélier, Taureau) qui est indiqué en arabe sur une double rangée au bas de l'instrument. Les lignes horaires courbes sont marquées en notation abjad. Chaque signe est divisé en trois parties de 10 degrés d'intervalle. Il est intéressant de noter que, alors que l'instrument de Paris présente sur chaque côté des marques pour une latitude différente, cet instrument présente la même gravure sur les deux côtés. Cela pourrait également expliquer la raison pour laquelle il n'y a qu'une seule inscription de latitude sur l'instrument, qui se trouve à la fin de l'inscription au verso ( LJ : 33 degrés, Damas). UTILISATION DE L'INSTRUMENT L'instrument est suspendu perpendiculairement au sol de façon à ce que le gnomon pointe vers le soleil. LITTERATURE Informations générales sur l'histoire de la "jambe de caribou" au Moyen Âge : François Charette, L'instrumentation mathématique dans l'Égypte et la Syrie du XIVe siècle : Le traité illustré de Najm al-Din al- Miṣrī. Brill, Leyde 2003. Pour une analyse détaillée de l'instrument de Paris, voir : Paul Casanova, " La Montre du Sultan Noûr ad dîn l'Hégire = 1159-1160) Syrie ", Revue d'Art Oriental et d'Archéologie (Paris), Réimpression : Série Mathématiques et Astronomie Islamiques, Vol. 88, Francfort 1998, pP. 242-262. Anthony Turner, Silke Ackermann & Taha Yasin Arsl

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