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Lot n° 30

ABDOULAYE DIARRASSOUBA “ABOUDIA” (CÔTE D'IVOIRE,...

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O Sans titre, 2014 techniques mixtes sur toile mixed media on canvas 298 x 399cm. 117 5/16 x 157 1/16in. Provenance Galerie Cécile Fakhoury, Abidjan, Côte d'Ivoire Collection Gervanne + Matthias Leridon, France Exposition Abidjan, Nouchi City : Aboudia à la Galerie Cécile Fakhoury, du 26 septembre au 15 novembre 2014 Né en 1983 en Côte d'Ivoire, Abdoulaye Diarrassouba entâme des études au Centre technique des arts appliqués de Bingerville à l'âge de 15 ans, et obtient le diplôme de l'Institut des arts d'Abidjan 2005 en Travaillant aujourd'hui entre son Abidjan natal et Brooklyn à New York, Aboudia reconnaît l'influence durable de l'imagerie visuelle qu'il a rencontrée en grandissant dans le centre urbain de la Côte d'Ivoire : « Les enfants dans la rue écrivaient leurs rêves avec des crayons de couleur, du sable, des pierres, des tuiles - tout ce qu'ils pouvaient trouver. Certains dessinaient des maisons et des voitures, d'autres des salles de classe, des jardins et des familles - maman et papa. Toutes les choses qui m'avaient manquées dans la vie. Et je me suis dit que j'allais emprunter les écrits - et je dis bien emprunter - ils appartiennent aux enfants de la rue. J'avais besoin de délivrer leur message dans les salles d'exposition pour sensibiliser le public à ces enfants errants de la rue» (cité dans Todd Bartell, 2017). Créée en 2014, la présente oeuvre incarne l'interprétation idiosyncrasique d'Aboudia, nourrie d'images associées à la culture jeune d'Abidjan. Ainsi, des foules de figures enfantines se bousculent pour attirer l'attention au milieu de la circulation. Aboudia conçoit ces figures comme les représentations abstraites de la prochaine génération d'enfants ivoiriens, qu'il estime essentielle à la réussite future du pays. Les expressions des enfants sont ambiguës - quelque part entre un sourire et une grimace - témoignant des nombreuses difficultés qu'ont engendré les violences de la guerre civile en Côte d'Ivoire. Aboudia considère son utilisation de la couleur et du graphisme comme un antidote à ces défis : « Je veux que la vie soit belle, alors je traite la tristesse avec bonheur. Je parle de quelque chose de triste, mais cela vous rend heureux lorsque vous regardez le tableau. Boum ! Il y a de la lumière. Il y a de la couleur. J'utilise la couleur pour transformer la tristesse en bonheur ». (cité dans Todd Bartell, 2017). Monumentale par son échelle, la présente oeuvre sur toile a été présentée lors de la première exposition personnelle d'Aboudia à Abidjan ; Nouchi City : Aboudia à la Galerie Cécile Fakhoury (26 septembre - 15 novembre 2014). Il explique que la taille de l'oeuvre n'est pas uniquement motivée par le désir de créer une impression visuelle imposante. Il note plutôt que “les peintures de grand format me permettent de penser aux rêves dans la grandeur et dans les mêmes couleurs que ces jeunes qui errent dans les rues, peignant sur les grands murs que nous trouvons tout autour de nous” (cité dans Orlando Reade, 2013). En effet, l'application spontanée de pigments et le format à grande échelle privilégiés par l'artiste rappellent à la fois les graffitis muraux d'Abidjan et les expérimentations avant-gardistes qui occupent une place centrale dans le canon occidental, tel que l'ont exprimé Cy Twombly et Jackson Pollock. Deux artistes dont Aboudia a beaucoup admiré les oeuvres lors de sa visite de la collection permanente de la Tate Modern, à Londres. Reconnaissant cette présence de diverses références culturelles et artistiques dans son travail, Aboudia nomme son approche stylistique Nouchi - un terme plus typiquement utilisé pour décrire l'argot parlé dans les centres urbains de Côte d'Ivoire, qui fusionne les vocabulaires ivoirien et français. Aujourd'hui, les oeuvres exubérantes d'Aboudia ont entraîné une série de résultats records aux enchères. Depuis 2007, Aboudia a été largement exposé dans le cadre d'expositions individuelles et collectives internationales. Ses oeuvres font également partie de grandes collections, notamment celles de la Saatchi Gallery (Londres), du Nevada Museum of Art (États-Unis) et de la Collection Jean Pigozzi d'art africain. Au début de cette année, Aboudia a bénéficié de sa première exposition personnelle à Paris à la Galerie Cécile Fakhoury (19 février - 12 mars 2022), démontrant ainsi sa présence à l'avant-garde du paysage artistique européen. Bibliographie Todd Bartel, ‘Aboudia - Light & Dark', The Cambridge School of Weston, 3 September 2017, en ligne Orlando Reade, ‘How to Paint Ghosts', Africa Is a Country, 4 October 2013, en ligne Abdoulaye Diarrassouba, widely known as Aboudia, has risen to the attention of the international artworld with his dynamic renderings of the street culture of his native Abidjan, Côte d'Ivoire. Born in 1983, Aboudia left home at the age of 15 to study at the Centre Technique des Arts Appliqués in Bingerville before graduat

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