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Lot n° 2003

Südniederländischer Meister (Brüssel?) um 150...

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Maître des Pays-Bas méridionaux (Bruxelles ?) vers 1500 La messe de saint Grégoire Huile sur bois (parqueté). 79 x 61,5 cm. Provenance 408e vente aux enchères Lempertz, Cologne, 26-27.4.1940, lot 129 - DELI-collection, Monaco. Expositions Torgau, château Hartenfels 2004. Littérature Catalogue d'exposition : Foi et pouvoir. La Saxe dans l'Europe de la Réforme. 2ème exposition nationale de Saxe Torgau, château Hartenfels 2004, éd. par Harald Marx et Eckhard Kluth, Dresde 2004, p. 41-42, cat. n° 5. Le produit de la vente aux enchères de ce lot ainsi que la commission de Lempertz seront reversés à l'aide humanitaire en Ukraine. Cette représentation riche en figures et en couleurs de l'un des thèmes religieux les plus fascinants de la fin du Moyen Âge montre le miracle de la messe de saint Grégoire le Grand, le pape. Le pape représenté est agenouillé devant un autel et a déposé sa tiare sur un petit meuble bas dissimulé par un tissu jaune. Le pape Grégoire est agenouillé devant l'autel, les bras écartés en signe d'adoration. Il vénère Jésus qui apparaît devant lui sous la forme de l'homme de douleur, se levant du cercueil avec la croix, encadré par cinq anges portant les arma Christi - les signes de la Passion - lance, éponge sur un roseau, colonne d'otage, clous, fouet et verge. Jésus, vêtu uniquement du pagne et sans couronne d'épines, tient la croix de la main gauche et, de la main droite, les doigts écartés, il entoure la plaie latérale d'où le sang jaillit et s'écoule dans le calice de la messe posé sur la table de l'autel. Cette représentation est motivée par les doutes de l'une des personnes présentes à la messe concernant la transformation du pain et du vin en corps et sang du Christ pendant le sacrifice de la messe. Le pape Grégoire demande alors un signe, après quoi l'Homme de douleur apparaît sur l'autel et prouve le miracle du sacrifice de la messe. Le Christ apparaît presque nu, en demi-figure, dans une forme qui présente de multiples références à la Passion. Par sa présence et son sang qui coule dans le calice, le Christ prouve la transformation du pain et du vin en corps et en sang pendant le sacrifice de la messe. Sur la table de l'autel, la patène et le calice, la palla et les ampoules d'eau et de vin font référence au sacrifice de la messe. En même temps, l'homme de douleur qui s'élève du cercueil ouvert fait référence à la résurrection du Christ, et donc à la rédemption de l'humanité par la mort du Christ sur la croix. Celle-ci est représentée sur le tableau des canons du missel posé sur un pupitre à gauche de l'autel. L'intercession du pape Grégoire est évoquée dans le texte "SA(NCTVS) GREGORIAN(VS) ORA P(RO NOBIS)" ("Saint Grégoire, priez pour nous") sur l'antependium en tissu. Le pape Grégoire, lui-même l'un des quatre Pères de l'Eglise, est accompagné des trois autres : à droite devant, Saint Jérôme en cardinal avec son attribut, le lion, au premier plan au centre. A droite, derrière Jérôme, avec comme attribut le cœur transpercé par une flèche, Saint Augustin, évêque d'Hippone. A gauche, Saint Ambroise, évêque de Milan, et un autre saint cardinal. Le pape, vêtu d'une précieuse chasuble en brocart avec des bordures brodées représentant le Christ Salvator et les apôtres, est assisté de deux saints diacres servants de messe, saint Laurent avec son attribut, la rouille, à droite, et saint Étienne, reconnaissable aux trois pierres à ses pieds. Tous deux portent des dalmatiques du même tissu de brocart que la chasuble du pape. Dans le couloir au premier plan, le lion est accompagné d'un seau d'eau bénite avec aspergillum, décoré dans les formes de la première Renaissance. Le sanctuaire est délimité par des barrières de chœur. Devant, un rideau de velours vert est suspendu, poussé sur le côté droit par un fidèle, de sorte que lui et les fidèles derrière lui puissent entrer dans le sanctuaire pour voir de leurs propres yeux le miracle de la transformation qui, selon la tradition, était lié à une grande indulgence pour tous ceux qui se repentaient de leurs péchés et s'agenouillaient en prière devant l'Homme de Douleurs. C'est également à cela que se réfère le texte sur l'antependium, qui désigne le pape Grégoire comme médiateur. Le thème a été fortement critiqué au début du XVIe siècle avec le système très répandu des indulgences, de sorte que la représentation populaire de la messe du pape Grégoire a également disparu avec la propagation de la Réforme. Le panneau bien conservé n'a guère été pris en compte par les chercheurs jusqu'à aujourd'hui. Déjà proposé une fois aux enchères chez Lempertz en 1940, il a disparu pendant de nombreuses années, jusqu'en 2004, date à laquelle il a été présenté à l'exposition nationale de Saxe (cf. bibliographie). La provenance artistique du tableau n'est pas encore clairement établie à ce jour. Le tableau à l'aspect précieux, avec sa grande richesse de couleurs, le brocart précieux des vêtements, l'or précieux du cercueil et les ustensiles liturgiques, évoque le souvenir d'un saint.

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