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Lot n° 31

MILES (William Augustus) Ensemble de plusieurs...

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MILES (William Augustus) Ensemble de plusieurs lettres autographes la plupart signées « MMiles », [Milord Miles], lettres du publiciste et agent secret anglais, qui pendant la révolution devint un intermédiaire entre le gouvernement de William Pitt et les agents de la révolution française en vue de prévenir un conflit armé. Elles sont toutes adressées à Hugues Maret, dont on ne pourra donner qu’un petit aperçu tant ces lettres regorgent de détails importants et de faits historiques, liés au conflit pendant ces années 1792/1793. 25 pp. in-4 et in folio. Londres, de décembre 1792 à janvier 1793, avec le respect des fautes et l’utilisation parfois de la traduction française, infidèle. Certaines de ces lettres sont avec adresse et cachet de cire à ses armes. Magnifique et rare ensemble. Décembre 1792. Il travaille toujours, « et sans relâche au grand objet de la paix et je ferai en sorte que vous soyez toujours en mesure ici. Tâchez donc mon cher Maret d’engager le pouvoir exécutif de se prêter aux concessions raisonnables qu’on attend ici de la France et qui seront certainement les bases d’une alliance entre nos deux pays. Il est très évident que vous avez été cruellement trompé à notre égard en France. On vous a fait croire que le peuple étant prêt de se révolter. Le gouvernement fut estropié et n’oserait pas agir. Le peuple est unanime ». Il lui assure que l’Angleterre est prête à conserver la paix, si la France veut être raisonnable, et lui recommande de ne pas faire attention aux inepties de Mr Burke, qui mérite plus, « d’être renfermé dans une petite maison que d’être écouté dans une assemblée législative ». (Edmond Burke, célèbre publiciste anglais avait publié en 1790 ses « Réflexions sur la Révolution française », pamphlet d’une grande violence). A ce propos, il ajoute, « Laissez le, lui et ses associés qui ne respirent que la guerre et la vengeance, et soyez persuadé qui si la France renonce au projet de l’Escaut qui comme alliés de la Hollande peut nous entraîner dans une guerre et si elle consente de traiter avec la cour de Vienne pour la paix. En un mot selon toutes apparences une paix générale et une renonciation à tout projet de l’agrandissement seront les bases sur lesquelles, la République sera reconnue. Tâchez donc mon cher ami de ramener le Conseil Exécutif d’adopter ce plan et en cas que Mr Noël [le diplomate et humaniste François Noël], doit être placé ailleurs de nous charger à traiter confidentiellement avec W. Pitt… ». 4 janvier 1793. Il demande à Maret, d’être patient afin de lui « accuser réception » de sa lettre. Lord William Grenville, devenu Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères à cette époque, eut une politique déplorable sur la politique suivie par l’Angleterre à l’égard de la Révolution française. « J’ai le cœur trop plein à présent pour vous dire d’avantage ; je dois avec regret tout moyen d’approchement s’évanouissent, et par les bévues et l’opiniâtreté de Le Brun (pour Lebrun) qui est certainement très mal instruit des affaires de ce Pais (Pays) – Dites à S. Mourgue qu’après sa conduite à mon égard, toute liaison entre lui et moi est rompue. Vraiment je ne vois pas d’autre moyen d’éviter la guerre, que par des déclarations très explicites de la France relativement à ses conquêtes, à l’Escaut et la paix générale. Il faut qu’elle s’en explique avant qu’on consentira à traiter avec elle - J’en suis désolé et songe de renoncer à tort et m’intéresser à la Campagne. Je vous prie de dire à LeBrun que je n’attendais de malhonnêteté de lui et qu’il aurait dû accuser la réception de mes lettres ». [Jean Scipion Anne Mourgue fut chargé de négocier avec W. Pitt, au sujet de la libération des échanges entre la France et l’Angleterre. Malgré que la France ait pu conserver une représentation à Londres grâce à Maret qui nomma Mourgue, premier secrétaire de légation, la guerre ne pu être évitée. Début février 1793, la France déclara la guerre au Royaume-Uni et aux Provinces-Unies]. Miles termine sa lettre en le questionnant : « Dites moi si vous voulez vous prêter à un raccommodement - Je vous souhaite très sincèrement le bon soir… ». 11 janvier 1793. Miles est surpris que Maret ne lui parle pas, ni ne lui accuse pas réception de la dépêche envoyée par Chauvelin. [François Bernard de Chauvelin était ambassadeur à Londres en 1792]. « Vous me parlez d’advenir du peuple et de vos ressources. Hélas mon cher Maret ce n’est plus question ni de l’un ni de l’autre […] Vous me direz peut-être que ce qu’on a exigé est trop humiliant mais mon cher ami, ce n’est pas question d’orgueil mais de la justice - Je vous ai prié de faire sentir à Le Brun combien plus glorieux il serait à la France consentir à la paix après avoir affranchie le Pais-bas (Pays-Bas) autrichien et le Pais de Liège, que de faire la guerre dont on ne peut pas prévoir les suites et qui mettra en danger non seulement la liberté nouvellement acquise par les Liégeois et les Belges mais même la nouvelle ordre des choses en France. Le p

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