Jean HENRY, dit HENRY D'ARLES (Arles 1734 - Marseille... Lot n° 18

Ruines antiques à l'entrée d'un port méditerranéen. Toile. 212 x 126 cm. Signée et datée en bas à droite J. Henry ft / 1768. Provenance : - Collection Guillaume de Paul, Hôtel de Paul, Marseille. - Collection Donnadieu. Exposition : Les Amis du Festival d'Aix-en-Provence, Aix-en-Provence, Hôtel de Ribbe, 1952, n°83 (Selon une étiquette au revers). Henry d'Arles arrive à Marseille en tant qu'élève du peintre de fleurs et de paysage, Kapeller, et remporte le premier prix du premier concours organisé par la récente Académie de Marseille fondée en 1753. Proche de Joseph Vernet venu dans cette même ville peindre l'une de ses fameuses vues de Ports, Henry d'Arles est engagé pour l'aider et reste marqué par cet apprentissage. Il retient de son maître ses règles de composition et ses effets de lumières. Toutefois, l'oeuvre de notre artiste est rythmée par des personnages plus nettement dessinés dans une matière onctueuse au pied d'une colonnade évoquant le temple de Tivoli. Le financier Jean-Baptiste Rey permet à Henry d'Arles de partir deux ans à Rome. A son retour, en 1755, il est agrée à l'Académie de Marseille, en devient membre en 1756. Notre tableau appartient vraisemblablement à une série de sept toiles qui ornaient la salle à manger de l'hôtel particulier du Lieutenant-Général-Civil Guillaume de Paul (1738-1793). Ce dernier, directeur de l'Académie des Belles Lettres et « amateur honoraire » de l'Académie de Peinture de Marseille dès 1763, s'installe en 1774 dans l'hôtel particulier qu'il a fait construire rue Grignan grâce à une fortune qu'il hérite de son oncle en 1771. Deux autres toiles, desquelles nous pouvons rapprocher notre tableau, appartenaient aussi à cet ensemble décoratif, La Tempête (220 x 137 cm.) et L'Incendie (221 x 157 cm.), deux oeuvres signées et datées de 1758 et vendues à New York en 1999. « La galerie et les salons de Monsieur de Paul sont ornés d'une foule de tableaux des meilleurs maîtres » , de Favanne, Cazes, Antoine et Noël Coypel, Greuze