Nu alangui de dos
Verso : esquisse de nu à la sanguine
Pierre noire et rehauts de blanc sur papier bleu
27 x 48,5 cm
PROVENANCE
Cachet de la collection du marquis Philippe de Chennevières en bas à gauche (L. 2072).
Vente, Paris, Galerie Georges Petit, 13 décembre 1920, n°4.
BIBLIOGRAPHIE
Probablement Alexandre Ananoff, L'oeuvre dessiné de François Boucher (1703 - 1770), Paris, F. de Nobele, 1966, t. I (et unique), p. 139, (sûrement) n° 498.
Probablement Louis-Antoine Prat, Laurence Lhinares, La collection Chennevières. Quatre siècles de dessins français, Paris, Musée du Louvre Editions, 2007, p. 479, (sûrement) n° 1017.
Alanguie sur un moelleux matelas à peine suggéré par quelques touches de pastel bleu et de craie blanche, cette odalisque nous jette un regard en coin. Etions-nous attendus ? Cet oeil délicieusement équivoque nous le laisse supposer, et semble en même temps occupé à autre chose. Le dessin sous nos yeux, licencieux sans être obscène, sensuel plus qu'érotique, suggère d'un regard en coin toute la grâce d'un siècle occupé de plaisirs, mais dont la légèreté est aussi le pendant d'une des plus incroyables floraisons intellectuelles de l'histoire de l'Occident.
Sa posture évoque en effet irrésistiblement des oeuvres de François Boucher (1703 - 1770) autour duquel a certainement évolué notre artiste : on pense à Pan et Syrinx conservé à la National Gallery de Londres, aux odalisques blonde et surtout brune du Louvre, ou encore à l'Académie de femme nue couchée, vue de dos (Fig. 1) conservée également au Louvre.
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