Gazette Drouot logo print
Lot n° 46

Disciple de POMPEO GIROLAMO BATONI (Lucca, 1708...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Disciple de POMPEO GIROLAMO BATONI (Lucca, 1708 - Rome, 1787). "Magdalena". Huile sur toile. Elle présente de légers repeints et un patch au dos. Dimensions : 76 x 100,5 cm ; 110 x 132 cm (cadre). Dans cette image dévotionnelle, on apprécie la figure de Marie-Madeleine, allongée dans un paysage, lisant un livre, avec les mains entrelacées. Le British Museum de Londres possède une gravure d'une période ultérieure dans laquelle cette même scène est reproduite, suivant la composition de Pompeo Girolamo Batoni, dont l'œuvre originale Magdalena penitente en el desierto (Madeleine pénitente dans le désert) est perdue ou détruite. Marie-Madeleine est mentionnée dans le Nouveau Testament comme une disciple éminente du Christ. Selon les Évangiles, elle a hébergé et fourni des biens matériels à Jésus et à ses disciples pendant leur séjour en Galilée, et était présente lors de la crucifixion. Elle a été témoin de la Résurrection, et c'est elle qui a été chargée de transmettre la nouvelle aux apôtres. Elle est également identifiée à la femme qui a oint de parfums les pieds de Jésus avant son arrivée à Jérusalem, de sorte que son principal attribut iconographique est un bouton d'essences. Alors que le christianisme oriental honore particulièrement Marie-Madeleine pour sa proximité avec Jésus, la considérant comme "l'égale des apôtres", en Occident, sur la base de son identification avec d'autres femmes dans les Évangiles, l'idée s'est développée qu'avant de rencontrer Jésus, elle s'était consacrée à la prostitution, d'où la légende ultérieure qui raconte sa pénitence dans le désert. Dans l'art, elle a été représentée de préférence de cette manière, surtout au XVIIe siècle, époque à laquelle les sociétés catholiques éprouvaient une fascination particulière pour la vie des mystiques et des saints qui vivaient dans la solitude dans des lieux sauvages, se consacrant à la prière et à la pénitence. Le thème de la Madeleine, en outre, offrait la possibilité de représenter une belle femme qui montre certaines parties de l'anatomie alors considérées comme taboues, comme les pieds ou le sein, mais qui, elle, respecte la bienséance en ce qu'elle est une chair mortifiée exprimant le repentir de ses péchés passés. Batoni a commencé sa formation artistique aux mains de son père, qui était doreur, mais il a ensuite poursuivi son éducation à Rome, où il s'est installé en 1727, pour étudier à l'Académie du nu de Sebastiano Conca. Il commence à travailler comme décorateur d'éventails, mais à partir de 1730, il acquiert une certaine reconnaissance en tant que peintre, grâce à ses tableaux à thèmes historiques, religieux et mythologiques. Après un certain échec dans l'intervention d'un retable, il commence à travailler sur des portraits de touristes venus en raison du Grand Tour. En 1741, il est élu membre de l'académie de Saint-Luc, où il assume la responsabilité du tutorat d'étudiants étrangers.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente