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Lot n° 45

École italienne ; XVIIe siècle. "Paysage". Huile...

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École italienne ; XVIIe siècle. "Paysage". Huile sur toile. Recadrée. Présente un cadre du XIXème siècle. Dimensions : 53 x 76 cm ; 60 x 82 cm (cadre). Dans cette œuvre, le thème figuratif est sans importance, et est pris comme prétexte pour le développement d'un paysage large et naturaliste, de style classique, parfaitement encadré dans le paysage baroque italien classique. Ainsi, les personnages sont petits par rapport au paysage, et bien qu'ils apparaissent au premier plan, bien visibles, ils sont parfaitement intégrés dans le paysage, qui est le véritable protagoniste de l'œuvre. Ce tableau s'inscrit donc dans l'orbite d'Annibale Carracci, créateur du paysage classique baroque. Son langage se caractérise avant tout par l'idéalisme et par une conception de la nature qui exprime l'harmonie et le classicisme au-dessus du sujet représenté, qui est relégué à un second niveau d'importance. Bien que les figures soient parfaitement insérées dans le paysage, l'artiste bolonais a apporté une nouvelle conception de celui-ci en tant qu'entité autonome, indépendante, non manipulable par l'homme, bien au-dessus de sa catégorie précédente de simple décor d'événements humains, divins ou mythologiques. Carracci représentera éminemment des paysages qui abritent des thèmes religieux, mais ses disciples iront plus loin en éliminant la transcendance du thème (mais pas des figures), de sorte que le paysage s'élève comme le véritable protagoniste du tableau. Le paysage classique est donc l'une des nouveautés qui caractérisent la peinture italienne du XVIIe siècle, et dès les premières décennies du siècle, on peut apprécier un changement dans l'interprétation du paysage. Cette école sera caractérisée dès l'époque baroque par la représentation de scènes lyriques qui évoquent la vision arcadienne de l'environnement pastoral, sans la prétention de recréer des paysages spécifiques. La nature est donc ordonnée par l'artiste et soumise à des règles classiques, dans la recherche d'un ordre naturel idéal aux racines classiques. Ainsi, nous trouvons des compositions horizontales équilibrées, en accord avec le classicisme bolonais, et en même temps des arrangements ponctuels mais exacts de la nature qui sont liés à la peinture du Caravage et des peintres nordiques installés à Rome, deux influences qui convergent, avec la première prédominante.

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