École espagnole ou flamande ; XVIIe siècle. "Noces... Lot 35

École espagnole ou flamande ; XVIIe siècle. "Noces mystiques de Sainte Catherine de Sienne et de Saint Dominique de Guzman". Huile sur cuivre. Dimensions : 23 x 19,5 cm ; 46 x 41,5 cm (cadre). Œuvre à caractère religieux qui présente la Vierge à l'Enfant inscrite dans une bordure de fleurs. Celui-ci, situé au centre de la composition, dirige son regard vers le bas, où se trouvent deux personnages qui tendent la main pour ramasser le chapelet que la Vierge leur donne. Par leurs caractéristiques iconographiques, les deux saints peuvent être identifiés comme Sainte Catherine de Sienne et Saint Dominique de Guzman. Née à Sienne vers 1347, Sainte Catherine de Sienne a fait vœu de virginité à l'âge de sept ans. Comme sa mère voulait la marier, elle s'est rasée la tête. Reçue dans le Tiers-Ordre de Saint-Dominique à l'âge de seize ans, elle mène au couvent une vie ascétique qui ruine sa santé fragile. Elle professe une dévotion particulière à Sainte Agnès de Montepulciano. Selon la légende, lorsque Catherine visita la tombe de sainte Agnès et qu'elle se pencha sur le corps de la sainte pour lui embrasser le pied, celle-ci le porta à la hauteur de ses lèvres. Elle fut glorifiée pour avoir contribué à faire venir le pape Grégoire XI d'Avignon à Rome. À l'occasion du schisme d'Occident, elle prit le parti d'Urbain VI. Elle mourut à Rome en 1380 et fut canonisée en 1461. Saint Dominique de Guzman, né en Castille en 1170, est le fondateur de l'Ordre des Prêcheurs, plus connu sous le nom de Dominicains. Durant son enfance, il reçut une formation morale et culturelle soignée, éveillant finalement sa vocation vers l'état ecclésiastique. Après avoir étudié les humanités, la théologie et la philosophie à Palencia, où il fut également professeur, il fut ordonné prêtre, et fut finalement nommé ambassadeur extraordinaire par le roi Alphonse VIII de Castille. Après avoir obtenu en 1216 l'autorisation de fonder son ordre, il consacra ses dernières années à son organisation et à plusieurs voyages missionnaires en France et en Italie. La légende, cependant, a beaucoup ajouté à sa biographie. De nombreux miracles ont également été attribués au saint lors de sa prédication, notamment la résurrection d'un jeune homme mort d'une chute de cheval et le sauvetage de quelques pèlerins qui allaient se noyer en tentant de traverser la Garonne vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Il possède également une vaste iconographie liée à tous ces épisodes, comprenant des symboles tels que le chien avec la torche, le lilas blanc, l'étoile, la croix, l'étendard et le saint rosaire, le livre et l'église et les trois mitres. L'un des épisodes les plus marquants de sa légende est l'apparition au saint de la Vierge du Rosaire. La tradition, née au XVe siècle, raconte que la mère de Dieu elle-même a appris à saint Dominique à prier le rosaire en 1208, lui disant de propager cette dévotion et de l'utiliser comme une arme puissante contre les ennemis de la foi. Apparaissant dans la chapelle où le saint priait, un chapelet à la main, elle lui apprit à le réciter, promettant que de nombreux pécheurs se convertiraient et obtiendraient d'abondantes grâces. Saint Dominique partit de là plein de zèle, le chapelet à la main. Il le prêcha effectivement, et avec un grand succès, ramenant de nombreux albigeois à la foi catholique.