École italienne ; XVIIe siècle. "Sainte Famille... Lot 34

École italienne ; XVIIe siècle. "Sainte Famille avec Saint Jean". Huile sur toile. Repeint. Présente des restaurations et des repeints. Dimensions : 123 x 100 cm ; 138 x 114 cm (cadre). L'œuvre reflète la monumentalité typique de l'école italienne, et les gestes adoucis plus proches des courants esthétiques du nord du pays. Le tableau est structuré par une composition pyramidale classique, la Vierge à l'Enfant étant l'axe central de la scène, à travers lequel s'articulent le reste des éléments. Inscrite dans un paysage, la scène est complétée par la présence de San Juanito, au premier plan et dos au spectateur, et de San José, dont on ne voit que le profil, puisque son corps est relégué à la limite extérieure du tableau. L'allongement du canon de tous les personnages ressort de cette œuvre, particulièrement reflété dans le bras de la Vierge. Dans le sens le plus courant de l'expression, la Sainte Famille comprend les parents les plus proches de l'Enfant Jésus, c'est-à-dire la mère et la grand-mère ou la mère et le père nourricier. Dans les deux cas, que ce soit Sainte Anne ou Saint Joseph qui apparaisse, il s'agit d'un groupe de trois personnages. Du point de vue artistique, la disposition de cette Trinité terrestre pose les mêmes problèmes et suggère les mêmes solutions que la Trinité céleste. Cependant, les difficultés sont moindres. Il ne s'agit plus d'un Dieu unique en trois personnes dont l'unité essentielle doit s'exprimer en même temps que la diversité. Les trois personnages sont unis par un lien de sang, certes, mais ils ne constituent pas un bloc indivisible. De plus, tous trois sont représentés sous forme humaine, tandis que la colombe du Saint-Esprit introduit dans la Trinité divine un élément zoomorphique difficilement amalgamable avec deux figures anthropomorphes. D'autre part, cette iconographie était traditionnellement, jusqu'à la Contre-Réforme, une représentation de la Vierge à l'Enfant à laquelle on ajoutait la figure de saint Joseph au premier plan. Ce n'est qu'à partir de la réforme de Trente que saint Joseph a commencé à occuper le devant de la scène en tant que protecteur et guide de l'Enfant Jésus.