Gazette Drouot logo print
Lot n° 24

École flamande ; XVIIe siècle. "Calvaire". Huile...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

École flamande ; XVIIe siècle. "Calvaire". Huile sur cuivre. Présente de légères restaurations. Conserve un cadre ancien plaqué en palissandre. Dimensions : 16,5 x 13,5 cm ; 21,5 x 18,5 cm (cadre). Cette toile représente la Crucifixion avec la Vierge, Marie-Madeleine et saint Jean l'Évangéliste à ses pieds. Dans l'art occidental, la représentation du Christ en croix a été privilégiée, en tant que scène narrative, et la figure de saint Jean-Baptiste a été remplacée par celle de Jean l'Évangéliste. Une image qui, dans sa conception et sa forme, est le résultat de l'expression du peuple et des sentiments les plus profonds qui s'y nichent. L'économie de l'État étant brisée, la noblesse en déclin et le haut clergé accablé de lourds impôts, ce sont les monastères, les paroisses et les confréries de clercs et de laïcs qui ont favorisé son développement, les œuvres étant parfois financées par souscription populaire. La peinture est ainsi contrainte de capter les idéaux dominants dans ces milieux, qui ne sont autres que religieux, à une époque où la doctrine de la Contre-Réforme exige de l'art un langage réaliste pour que les fidèles comprennent et s'identifient à ce qui est représenté, et une expression dotée d'un contenu émotionnel intense pour accroître la ferveur et la dévotion du peuple. Le sujet religieux est, par conséquent, le thème privilégié de la sculpture espagnole de cette période, qui, dans les premières décennies du siècle, commence par s'intéresser en priorité à la capture du naturel, pour intensifier progressivement tout au long du siècle l'expression des valeurs expressives, qui passe par le mouvement et la variété des gestes, l'utilisation des ressources de la lumière et la représentation des humeurs et des sentiments. Alors qu'au XVIIe siècle, la demande d'art religieux pour les églises cesse radicalement dans les provinces du nord, la Hollande actuelle, en Flandre, un art monumental s'épanouit au service de l'Église catholique, en partie en raison de la nécessaire restauration des ravages que les guerres avaient causés dans les églises et les couvents. Dans le domaine de l'art profane, les peintres flamands travaillèrent pour la cour de Bruxelles mais aussi pour les autres cours d'Europe, produisant une peinture aux thèmes classiques, mythologiques et historiques qui devait décorer brillamment les sites royaux d'Espagne, de France et d'Angleterre. Ainsi, on assiste à une prolifération d'œuvres de moyen et petit format, avec des thèmes différents parfaitement encadrés dans une grande variété de genres, traités par des peintres spécialisés qui collaborent souvent à la même œuvre. Dans cette toile, en revanche, nous pouvons apprécier les nouveautés formelles, mais pas les nouveautés thématiques ou de composition, puisque la formule de la peinture religieuse intime et sobre du siècle précédent est maintenue.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente