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Lot n° 21

École flamande ; vers 1600. "Marie-Madeleine...

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École flamande ; vers 1600. "Marie-Madeleine soutenue par des anges". Huile sur cuivre. Présente un cadre de la fin du XIXème siècle adapté. Mesures : 21 x 16 cm ; 32,5 x 17 cm (cadre). Influencé par une esthétique maniériste, l'auteur présente une œuvre à thème religieux ; Marie-Madeleine accompagnée de deux anges. L'allongement du canon, la disposition des postures corporelles, ajoutés aux tonalités froides, presque métalliques, montrent l'influence du style maniériste dans la conception de cette pièce. Marie-Madeleine est mentionnée dans le Nouveau Testament comme une disciple éminente du Christ. Selon les Évangiles, elle a hébergé et fourni des biens matériels à Jésus et à ses disciples pendant leur séjour en Galilée, et était présente lors de la crucifixion. Elle a été témoin de la Résurrection, et c'est elle qui a été chargée de transmettre la nouvelle aux apôtres. Elle est également identifiée comme la femme qui a oint de parfums les pieds de Jésus avant son arrivée à Jérusalem, de sorte que son principal attribut iconographique est un bouton d'essences, comme celui représenté ici. Seule, Marie-Madeleine est généralement représentée faisant pénitence dans le désert, repentante de ses péchés passés. Couverte de haillons et d'un crâne, en allusion à ses souffrances de pénitente, elle médite sur les Saintes Écritures. L'histoire de cette sainte sert d'exemple du pardon du Christ et transmet le message de la possibilité de rédemption de l'âme par le repentir et la foi. Alors que le christianisme oriental honore particulièrement Marie-Madeleine pour sa proximité avec Jésus, la considérant comme "l'égale des apôtres", en Occident s'est développée l'idée, fondée sur son identification avec d'autres femmes dans les Évangiles, qu'avant de rencontrer Jésus, elle s'était livrée à la prostitution. C'est pourquoi la légende ultérieure raconte qu'elle a passé le reste de sa vie comme pénitente dans le désert, mortifiant sa chair. Dans l'art, elle a été représentée de préférence de cette manière, surtout au XVIIe siècle, époque à laquelle les sociétés catholiques éprouvaient une fascination particulière pour la vie des mystiques et des saints qui vivaient dans la solitude dans des lieux sauvages, se consacrant à la prière et à la pénitence. Le thème de la Madeleine offrait en outre la possibilité de représenter une belle femme qui montre certaines parties de l'anatomie alors considérées comme taboues, comme les pieds ou le sein, mais qui respecte en elle la bienséance car elle est une chair mortifiée qui exprime le repentir de ses péchés passés.

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