Joachim von Sandrart, 1606 Frankfurt am Main –... Lot n° 249

PORTRAIT D'UNE DAME NAVELLE AVEC LES ATTRIBUTS DE SAINTE CÉCILE Huile sur toile. 103 x 82 cm. Joint une expertise de Peter van den Brink, Aix-la-Chapelle, attribuant le tableau à l'artiste mentionné. Portrait de trois-quarts d'une jeune aristocrate assise à un orgue domestique, reproduit presque en grandeur nature. Le regard est dirigé vers le spectateur. Elle pose sa main droite sur le clavier, la gauche sur son sein, tenant en même temps un fin voile qui descend de son bonnet. Sa tenue de cour est idéalisée dans la mesure où elle porte ici une robe rouge avec un manteau de brocart doré, doublé de bleu à l'intérieur, un vêtement que l'on retrouve également dans cette élévation sur les portraits de Sainte Cécile - patronne de la musique sacrée. Elle porte néanmoins un collier de perles avec une boucle d'oreille en perles et, sur l'ourlet de sa robe, une bordure en or avec une agrafe en pierres précieuses. Ses cheveux tombent en boucles sombres sur ses épaules. L'orgue est construit avec art, les tuyaux entre des atlantes dorés qui soutiennent le couvercle. En arrière-plan apparaît une figure d'ange juvénile. Dans l'ensemble, la robe et les ailes sont rendues dans des couleurs nettement plus douces, ce qui donne à ce personnage l'apparence d'une "apparition". L'ange tient une partition de musique et désigne les notes de l'index droit pour donner les indications musicales à la noble musicienne. En pensée, ce motif est à comprendre comme une inspiration céleste de la musique et de la composition. A l'arrière-plan, un vélum vert, légèrement en retrait vers la droite avec vue sur une architecture en arc de cercle avec une brève vue de paysage sur la cime d'un arbre. Le tableau était auparavant attribué à Gerard Deleres, mais une attribution beaucoup plus convaincante à Joachim von Sandrart a été faite par Peter van den Brink. Cette attribution s'appuie surtout sur des comparaisons stylistiques avec les célèbres tableaux de mois que Sandrart réalisa pour le duc bavarois Maximilien Ier dans les années 1642-44 et qui se trouvent aujourd'hui au château de Schleißheim. Dans la position assise, l'exécution du corps et d'autres détails, on peut trouver des parallèles avec plusieurs tableaux de ce cycle mensuel, mais selon l'expert, le tableau n'a pas été réalisé à Munich, mais après son retour à Amsterdam en 1644. Sandrart, qui a d'abord travaillé dans la gravure chez Isselburg à Nuremberg, puis chez Sadeler à Prague, a séjourné entre 1624/25 dans l'atelier de Gerard Honthorst à Utrecht, a fait la connaissance de Rubens en 1627 et, après un séjour à Londres, a commencé en 1629 son voyage en Italie, où il s'est installé à Rome en 1632 et y est resté encore huit ans. Selon les suppositions de Van dem Brink, il pourrait s'agir d'Alida Bicker dans cette représentation. Littérature : Christian Klemm, Joachim von Sandrart : Kunstwerke und Lebenslauf, Berlin 1986. (1281451) (10) Joachim von Sandrart, 1606 Frankfurt on the Main - 1688 Nuremberg PORTRAIT OF A NOBLEWOMAN WITH THE ATTRIBUTES OF SAINT CECILIAOil on canvas. 103 x 82 cm. Accompagné d'un rapport d'expert rédigé par Peter van den Brink, Aachen attribue la peinture à l'artiste. Three-quarters format portrait of a young noble woman sitting by a house organ almost in life size format. Van den Brink pense qu'il pourrait s'agir d'une représentation d'Alida Bicker. Literature : Christian Klemm, Joachim von Sandrart : Kunstwerke und Lebenslauf, Berlin, 1986.