La Jeunesse de Théophile. Histoire ironique et mystique. P., NRF, 1921, 4° tellière, demi-maroquin lie-de-vin à coins, dos à 5 fins nerfs, auteur, titre, millésime et tête dorés, couv. et dos cons. (dos lég. passé, couv. brunie) (reliure signée Semet et Plumelle). Edition originale du premier livre de l'auteur. 1/113 ex. de tête réimposés sur vergé Lafuma-Navarre, celui-ci imprimé au nom de Daniel Wapler, graveur et illustrateur. Dans ses entretiens publiés par Pauvert, Jouhandeau se souvient de ses rapports avec son premier éditeur : « J'adresse à Gallimard, dès 1919, la première partie de La Jeunesse de Théophile. Au bout de six mois un an, Gaston Gallimard m'écrit : "je ne lis pas les extraits, il me faut le livre entier. Quand j'aurai le livre entier, je me déciderai". Je lui envoie tout de suite le livre entier, et peut-être six mois après, c'était la veille de la distribution des prix de mon pensionnat, je reçois un télégramme de l'éditeur : 'Livre extraordinaire. Vous attends demain à dix heures'. C'était l'heure de la distribution des prix. Je raconte à mes collègues ce qui m'arrivait d'heureux et ils m'ont fait passer à travers l'échafaudage de l'estrade où nous étions installés, pour me rendre chez Gallimard, où j'arrive couvert de toiles d'araignée. Il y avait Gide pour m'accueillir, ce fut vraiment un des moments les plus agréables de ma vie ».
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