GERHARD HOEHME (Greppin 1920-1989 Neuss) Floating... Lot 3403

GERHARD HOEHME (Greppin 1920-1989 Neuss) Floating Blue. 1955. Huile sur toile. Signé en bas à gauche : Hoehme, et inscrit dans la marge gauche : Erica 55/56. Signé, adressé, titré et daté sur le châssis : G. Hoehme/Düsseldorf-Kaiserwerth/Alte Landstr. 35 "Schwebendes Blau" 1955. 112 × 202 cm. Provenance : Collection privée Suisse. Littérature : Hoehme, Margarete/Kunstmuseum Bonn/Ronte, Dieter et. al. : Gerhard Hoehme. Catalogue raisonné, Ostfildern 1998, pp. 68 - 69, no. 55-05 (avec illustrations n/b). "La phrase linguistique très remarquée 'in-ein-ander-über' est le titre d'un ouvrage clé de Gerhard Hoehme. Ce titre mène au centre de son art". (Gottfried Boehm) Gerhard Hoehme est l'un des plus importants représentants de l'art abstrait et de l'Informel en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Il a développé l'un des corpus d'œuvres les plus idiosyncrasiques et multicouches connus de l'art allemand de la seconde moitié du 20e siècle. Avant de se consacrer à l'art, Gerhard Hoehme a été pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale. Son enthousiasme pour le vol a ensuite fortement influencé son art. À l'âge de 28 ans, il entreprend de brèves études de peinture au Burg Giebichenstein à Halle, puis passe quelques années à l'Académie des arts de Düsseldorf. En 1960, il se rend à Rome grâce à une bourse de la Villa Massimo, où il fait la connaissance de Cy Twombly. Sa rencontre ultérieure avec Jean-Pierre Wilhelm lui permet d'entrer en contact avec les plus importants représentants de Paris Informel, Jean Fautrier et Jean Dubuffet. De 1960 à 1984, il a été professeur de peinture à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, avec des étudiants tels que Sigmar Polke et Chris Reinecke. Gerhard Hoehme est membre du Deutscher Künstlerbund et a fait partie de son conseil d'administration de 1961 à 1963. L'artiste Gerhard Hoehme travaille les couleurs avec une grande variété d'ustensiles de peinture : spatules, pinceaux, moules à gouttes. Il décrit lui-même le tableau comme étant en constante évolution au cours de sa production. Il peint, surpeint, enlève, pour peindre à nouveau. La toile est sa palette de couleurs sur laquelle il mélange les couleurs pour en créer de nouvelles. De larges coups de pinceau ainsi que de fines gouttes de teintes, d'origines et d'effets les plus divers se superposent et créent un ensemble qui se développe en une évidence picturale. Dans l'œuvre actuelle "Schwebendes Blau" (Bleu flottant) de 1955, on peut voir très clairement sa froideur scientifique et son impulsivité directe, caractéristiques des œuvres des années 1950. En tant que spectateurs, nous nous trouvons devant son œuvre et avons l'impression que des mondes très différents sont réunis et que plusieurs niveaux convergent. On peut se demander où commence ou finit le seuil entre ce qui est représenté et le niveau de représentation, rendant presque inévitable la question de la distinction entre réel et fictif. Le contraste des couleurs, les différents niveaux et états d'agrégation provoquent une interaction et éveillent notre imagination ; le spectateur établit certains liens ou va même plus loin dans ses idées : voyons-nous peut-être un paysage vu d'en haut, une île en saillie dans une mer de brouillard, une ville couverte de neige, une micrographie d'une cellule organique ?