Piguet & Meylan Lot n° 185

Importante montre de poche en or émaillé demi-perlé avec seconde au centre, mouvement musical à répétition des quarts et déclenchement automatique à l'heure avec deux automates, pour le marché chinois avec étui d'origine en cuir Saffiano rempli d'or et doublé de velours - "Un bouquet de fleurs d'été" Geh.-.No. 4836, dimensions 53 mm, vers 1820, poids 127 g, pays Suisse Boîte : or rose 18 ct, émail polychrome, demi-perles, cuvette en or avec décor floral en émail champlevé. Chiffres : Émail blanc et polychrome, deux automates "à quatre couleurs". Mouvement : Mouvement à pont, remontage à clé, 2 barillets volants, échappement à cylindre, balancier à trois bras, 2 marteaux / 2 ressorts de timbre, mouvement musical "sur plateau" avec disque à goupille double face et feuilles vibrantes, poli miroir, leviers coudés pour le mouvement musical. Cette merveilleuse pièce ressemble à une trouvaille intacte dans un grenier, les horloges de ce type sont rarement proposées à l'heure actuelle. Il s'agit d'un excellent exemple de l'apogée de la peinture sur émail à Genève dans la première moitié du XIXe siècle. Une qualité qui n'a jamais été atteinte, ni avant ni depuis. La peinture sur émail est la discipline suprême parmi les techniques d'émaillage telles que le "cloisonné" et le "champlevé". La peinture miniature du bouquet de fleurs est d'une perfection extrême, qui s'exprime également dans la variété et les nuances les plus fines des couleurs. Les couleurs individuelles ont été développées par couches à une température de four de 800 à 900° et ont exigé une habileté, une patience et une expérience extrêmes. La "cuisson" se faisait en 20 couches et cuissons ou plus, chaque processus remettant en question le travail précédent. Enfin, un émail transparent a été appliqué comme couche de protection et pour intensifier les couleurs, également connu sous le nom de "Fondant de Genève". Une opération extrêmement risquée. Il fallait souvent quatre à six mois pour réaliser une miniature en émail de cette qualité. Le médaillon en émail finement peint au dos est de la plus haute qualité et présente une composition florale filigranée de roses, de violettes, de gloires du matin et d'autres fleurs d'été sur un fond violet clair opaque. Le centre du boîtier, le pendentif et l'anse sont décorés d'émail champlevé de rubans opaques bleu foncé et bleu clair et sertis de petites demi-perles, tout comme les lunettes des deux côtés du pendentif et de l'anse - une montre d'une qualité et d'une intensité de couleur exceptionnelles. Le cadran blanc avec chiffres romains et seconde centrale est décentré et enchâssé dans une scène pastorale sur un fond polychrome opaque. Lorsque le mouvement de l'automate est déclenché, les deux figures de l'automate en or quadricolore se déplacent le long du bord inférieur du cadran : à gauche, un jeune joue du luth, à droite, une dame joue de la vielle à roue. Au même moment, le mécanisme musical commence à jouer. Piguet était un horloger compétent qui fabriquait ses montres en partenariat avec Henry Capt, Philippe Samuel Meylan, et plus tard avec ses fils. Philippe Samuel Meylan est arrivé à Genève à l'âge de vingt ans, où il a travaillé pour Audemars Frères. Il s'installe à son compte près du Brassus en 1811, mais retourne ensuite à Genève, où il rencontre Piguet et s'associe avec lui. Isaac Daniel Piguet et Philippe Samuel Meylan ont opéré sous le nom de "Piguet & Meylan" à Genève de 1811 à 1828. Cette société a rapidement acquis une notoriété pour la production de montres de poche en émail décoratif destinées au marché chinois et pour des montres équipées de fonctions spéciales. Des automates à figures animales et humaines, des mouvements musicaux élaborés et des montres squelettes ont été produits. Geh. : très bien, restaurations. No. : très bien, fissure capillaire. Mouvement : très bon, à restaurer, capable de fonctionner.