Gazette Drouot logo print
Lot n° 13

Andalusian School; XVII century.

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

École andalouse ; XVIIe siècle. "Purisima". Bronze doré. Dommages actuels. Mesures : 7,5 x 3 x 2 cm ; 11,5 x 5 x 4 cm (support). L'image icnographique définitive de la Purisima a pris forme au XVIe siècle, et apparemment en Espagne. Suivant une tradition valencienne, le père jésuite Alberro a eu une vision et l'a décrite au peintre Juan de Juanes afin qu'il la capture le plus fidèlement possible. Il s'agit d'un concept iconographique évolué, parfois associé au thème du couronnement de la Vierge. Marie apparaît debout, vêtue d'une tunique blanche et d'un manteau bleu, les mains croisées sur la poitrine, la lune à ses pieds et marchant sur le serpent infernal, symbole de sa victoire sur le péché originel. Les artistes du XVIIe siècle maintiennent fidèlement le type iconographique, mais se passent des symboles des litanies ou les réduisent, en les incorporant à la composition de manière naturaliste, et recherchent un plus grand dynamisme et un sens de la théâtralité. Cette tendance culminera au XVIIIe siècle, lorsque nous trouverons des compositions comme celle que nous présentons ici, avec Marie entourée d'anges, avec encore quelques attributs iconographiques mais déjà très réduits. Étant donné l'importance accordée aux images religieuses dans le monde hispanique, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, d'ambitieuses séries picturales et de vastes programmes iconographiques sont créés pour les églises et les couvents, ainsi que des imprimés, des médailles et des reliquaires pour la dévotion privée. Dans leur ensemble, indépendamment de leur taille ou de leur support, ces images remplissaient l'objectif de sacraliser la vie quotidienne au-delà des autels. L'école de Grenade se distingue durant cette période, en recevant et en développant les modèles stylistiques du baroque. Il est évident que l'école andalouse de sculpture a joué un rôle de premier plan pendant la période que l'on a appelée le Siècle d'Or ; elle appartient à une série de maîtres d'une valeur indiscutable qui ont su combiner dans leurs oeuvres l'extraordinaire qualité technique et la profondeur religieuse, en accord avec l'atmosphère de leur temps, pleinement connectés aux goûts de la clientèle, plus intéressée par les travaux de thèmes religieux que par les commandes à caractère profane, marquant ainsi une différence substantielle par rapport à la production des autres pays européens. Il convient également de mentionner que le développement économique et la force que Séville a connus après la découverte de l'Amérique, étant devenue la porte et le port des Indes, se sont rapidement reflétés dans l'art ; dès les premières décennies du siècle, des maîtres de différentes origines ont commencé à visiter la ville en permanence à la recherche du marché américain et de la clientèle potentielle sévillane, de plus en plus attirée par les nouvelles formes artistiques arrivant d'Italie.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente