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Lot n° 288

Pierre Alechinsky,1927 -

Résultat :
Non Communiqué
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Assis (1960) Huile sur toile Sig. et sig. au dos 1960 avec titre 180 x 97 cm Étiquettes d'expositions au dos "Alechinsky. Peintures, encres, dessins" Gal. Benador, Genève 1960 "Le visage de l'homme dans l'art contemporain" Musée Rath, Genève 1967 "Action et Emotion. Peintures des Années '50. Informel, Gutai, Cobra" National Museum of Art, Osaka 1985, no. 4 "Cobra" Hara Museum of Contemporary Art, Tokyo 1986, no. 4 ill. "Cobra" Malmö Konsthall, Malmö 1986, cat. no. 7 "Cobra up to ten years after" Fine Arts Museum Taiwan, Taipei 1987, no. 8 ill. "Cobra as reflected by the Van Stuijvenberg Collection" Liljevalchs, Stockholm 1987, ill. "Cobra 40 years after" Nieuwe Kerk, Amsterdam 1988, no. 9 ill. "Cobra Liège 93" Musée d'Art Moderne Le Boverie, Liège 1993, no. 11 ill. "Cobra hasta 12 años despues" Museo de Art Contemporaneo, Santiago 1994; Museo de Arte Moderno, Buenos Aires 1994 Sera repris dans le catalogue raisonné en préparation par Monsieur Frédéric Charron sous le no. 406 Avec documentation coll. Karel Van Stuijvenberg vente Christie's, Amsterdam 7.12.1994, no. 331 SILHOUETTE DU NÉANT Juin 1960, juste après l'ouverture de la Biennale de Venise. Hilton Kramer, l'un des critiques d'art les plus influents de son temps, rapporte dans le New York Times : « Le Pavillon belge est dominé par une grande exposition des peintures et des dessins de Pierre Alechinsky qui, à l'âge de 45 ans, est le seul peintre de la Biennale à donner une impression de réelle maîtrise […]. Ses toiles expressionnistes, hantées par des images de cauchemar, qui sont au bord de l'abstraction, vont à contre-courant de toutes les nouvelles idées et nouvelles modes, mais leur pouvoir n'en est pas pour autant diminué. » La présence d'Alechinsky à la Biennale marque un moment clé dans la carrière de l'artiste et affirme sa renommée internationale en plein essor. La même année 1960, il peint « Assis », une toile monumentale dans laquelle la maturité et la maîtrise technique de la peinture à l'huile s'épanouissent pleinement. La toile s'avère une synthèse de l'expressionnisme brut, héritage du mouvement Cobra, avec des lignes fluides qu'il s'est appropriées depuis son séjour au Japon en 1955. « Assis » est le résultat d'un labeur intensif de l'artiste. Alechinsky peine, dessine ligne après ligne, encore et encore. Les contours continuent de s'étendre et de remplir la surface entière. Ils créent une silhouette blanche qui est hors de ce monde, enveloppée d'un néant noir. Un personnage assis se révèle, sans visage mais le casque surmonté de protrusions comme des cornes. De nouvelles formes en méandres de lignes sortent de son ventre. Alechinsky s'approprie une grande liberté dans sa peinture. Le chaos créé dans « Assis » est le terreau d'où émerge une créature monstrueuse et mythique. Pas tout à fait abstrait, mais aussi difficile à identifier, l'être occupe un royaume obscur où des angoisses et des désirs se manifestent.

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