La Lys à Astene, jour d'été (1911)
Huile sur toile
Sig. "Emile Claus" et au dos "Septembre / A.A /E.C."
73 x 100 cm
BEAUCOUP DE PETITS TRAITS FONT L'UNITÉ
Au-dessus de la Lys calme, le jour d'été brûlant se transforme en soirée. Le soleil se couche derrière la cime des arbres et projette des ombres étirées à travers du paysage. Les troncs d'arbres à droite et la rive opposée à gauche scintillent grâce aux derniers rayons du soleil. L'herbe aride brûle toujours aux tons jaune orangé intenses. La soirée enveloppe la nature d'une fraîcheur tant attendue. Un groupe de canards flotte sur l'eau en profitant de la tranquillité.
Claus tente de capter la lumière spécifique du soleil couchant. Il explore les différentes tonalités et les dépeint dans sa touche personnelle qui est un brouillage spontané de taches pâteuses, de rayures et de virgules. L'air chaud de l'été se matérialise grâce à la transition nuancée des coups de pinceau du bleu vif au jaune doux. Derrière des cimes, le soleil vient de disparaître il y a quelques instants.
La métamorphose atmosphérique se déploie en contre-jour. Au niveau du plan central, des rayons de soleil pénétrants ont un effet « décolorant » et démarquent les ombres frileuses qui oscillent du bleu-vert au violet-aubergine. L'effet de lumière s'affaiblit vers l'arrière-plan. La perspective de Claus suit le tournant de la Lys, afin de s'effacer en les tons flous au loin.
Le reflet du feuillage sur l'eau est une astuce ingénieuse de Claus pour réunir les différents plans. En plus, il applique la peinture de manière plus lâche et plus libre qu'auparavant, ce qui contribue à l'homogénéité. Avant tout, l'artiste a oeuvré à l'unité picturale, ce qui évoque une atmosphère poétique et l'harmonie de la nature et de la lumière.
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