Simon-Albert Bussy (1870-1954), Montagnes, pastel sur papier, 17,5x15 cmProvenance: André Gide, puis collection Catherine GideProche du groupe des Nabis conduits par Maurice Denis, Simon-Albert Bussy entre en 1895 à l'atelier de Gustave Moreau, à l'École des Beaux-Arts de Paris, où il se lie d'amitié avec Henri Matisse, Charles Guérin, et aussi avec Auguste Bréal, ancien condisciple d'André Gide à l'Ecole alsacienne. Bréal va alors servir par deux fois d'intermédiaire : d'abord, ami de la famille anglaise des Strachey, il permet à Bussy, venu à Londres en 1901 pour une exposition, de rencontrer Dorothy Strachey qu'il épouse en 1903, le couple s'installant peu après à Roquebrune. Ensuite, lorsqu'en juillet 1918 le couple Bussy séjourne en Angleterre et que Gide est à Cambridge en compagnie de Marc Allégret, Bréal va présenter Dorothy à Gide qui est à la recherche d'un professeur d'anglais. Elle va devenir la traductrice attitrée des 'uvres de Gide en anglais. Gide va ainsi devenir un ami du couple Bussy, et faire, à partir de 1920, de fréquents séjours à Roquebrune. Gide, qui avait une âme de naturaliste, fut particulièrement sensible aux pastels d'animaux réalisés par Simon Bussy , en 1948, il écrit ainsi en préface au catalogue de son exposition : « Il semble, devant chaque forme vivante, se demander : 'Et toi ! Qu'est-ce que tu as à me dire '' Et la mygale, le crabe, le scorpion s'immobilise et livre son secret. » C'est en février 1941 que Gide, réfugié à Cabris, va demander à Bussy de faire le portrait de sa fille Catherine.C'est aux Bussy que Gide dut de connaître le peintre belge Jean Vanden Eeckhoudt , par ailleurs ami de Théo Van Rysselberghe, celui-ci s'installa à Roquebrune en 1915 avec sa femme et ses deux enfants, Jean-Pierre et Zoum qui devait devenir peintre à son tour.
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