FRANZ XAVER WINTERHALTER (Menzenschwand 1805-1873... Lot 3220

FRANZ XAVER WINTERHALTER (Menzenschwand 1805-1873 Frankfurt a. M.) La belle américaine. Circa 1868-1869. Huile sur toile. 115 × 88 cm (ovale). Expertise : Dr. Eugene Barilo von Reisberg, 2.8.2021. Provenance : - Collection de Franz Xaver Winterhalter, 1873. - Par succession à Hermann Winterhalter (frère de Franz Xaver Winterhalter), 1891. - Par succession en possession des héritiers de Hermann Winterhalter. - Collection privée Dr. Huwyler, c. 1988 (étiquette au verso / prêteur pour les expositions de Londres et de Paris). - Par succession aux propriétaires actuels, propriété privée suisse. Exposition : Londres et Paris 1987/88, Franz Xaver Winterhalter et les cours d'Europe 1830-70, National Portrait Gallery, 30.10.1987-10.01.1988, n° 80 (étiquette au verso). Littérature : - Franz Wild : Nekrologe und Verzeichnisse der Gemälde von Franz & Herrmann Winterhalter, Zurich 1894, p. 53 / Annexe no. 507. - O. E. Sutter : Franz Xaver Winterhalter, Daheim 1936, p. 373, no. 25 (avec ill.) - Ausst.-Kat. Franz Xaver Winterhalter et les cours d'Europe de 1830 à 1870, National Portrait Gallery, Londres 1988, pp. 154 et 218, no 80 (avec ill.). Franz Xaver Winterhalter dépeint la jeune Américaine ici représentée avec grâce et élégance et en même temps avec un regard fier. Selon la tradition familiale, la dame est la dernière fiancée de Franz Xaver Winterhalter (Ausst.-Kat 1988, p. 218). Bien qu'il n'existe aucune preuve concrète de l'engagement de l'artiste, qui avait plus de soixante ans à l'époque, il est évident qu'il existait une relation personnelle entre le modèle et le peintre. Depuis le milieu du XIXe siècle, un grand nombre de voyageurs américains ont fait réaliser leur portrait par des artistes européens. Winterhalter, lui aussi, est connu pour avoir peint au moins quatre portraits de modèles américains, dont le tableau "Mlle Strahter de Kentucki" de 1850. Bien que le tableau proposé ici ne soit pas daté, l'historien de l'art Dr. Eugene Barilo von Reisberg est en mesure de situer très précisément la date d'origine de l'œuvre entre 1868 et 1869. Il fonde son hypothèse, d'une part, sur les vêtements utilisés et les ornements de cheveux élaborés de la dame, qui sont très typiques de la fin des années 1860 et du début des années 1870. D'autre part, le cachet sur la toile de Henry et Cré, un fournisseur parisien de toiles, aide à fixer la date de manière aussi précise. Ainsi, la société de ce marchand n'a utilisé ce timbre particulier que pour la période de 1868 à 1869. Dans le genre du portrait, Winterhalter était l'un des artistes les plus renommés du XIXe siècle. Il a réalisé un grand nombre de portraits pour des personnalités aristocratiques, notamment les familles royales britannique, espagnole et autrichienne et la cour royale française. Les contacts de Winterhalter avec la société aristocratique remontent déjà à sa jeunesse. Au cours de sa scolarité à St. Blasien, dans le Bade-Wurtemberg, le grand duc Louis Ier se rend compte de son talent artistique et lui offre une bourse d'études à l'Académie royale des beaux-arts de Munich. S'ensuivent des postes de professeur de dessin auprès de Sophie von Baden (1801-1865) et de peintre de la cour du grand-duc Léopold (1790-1852), ainsi que divers voyages et séjours à l'étranger, qui valent à Winterhalter une admiration internationale. Sa popularité particulière en tant que portraitiste est due non seulement à sa précision technique mais aussi à la manière flatteuse dont le peintre dépeint ses modèles. Il en saisit les caractéristiques respectives et les exécute de manière bienveillante et particulièrement esthétique. Les tendances de la mode contemporaine servent de support. Le portrait de l'Américain reste en possession de Winterhalter jusqu'à sa mort. Il apparaît ensuite sous le numéro 9 dans la succession de son frère Hermann Winterhalter. Le tableau est également mentionné sous le même titre dans la liste posthume de l'œuvre de Winterhalter établie par son neveu Franz Wild en 1894.