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Lot n° 34

PABLO PICASSO (1881-1973) Tête de guerrier pacifiste Encre...

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PABLO PICASSO (1881-1973) Tête de guerrier pacifiste Encre sur papier Datée 5.10.51.VII en bas à gauche 66 x 50,8 cm Provenance Succession de l’artiste Marina Picasso (petite-fille de l’artiste ; acquis du précédent) Collection particulière, États-Unis Exposition Londres, Fischer Fine Art, Ltd., "Pablo Picasso, Drawings from the Marina Picasso Collection", 1984, n°34, reproduit au catalogue. Barcelone, Museu Picasso, "Picasso : Guerra y Paz", 2004, n°225, reproduit au catalogue Liverpool, Tate Liverpool; Vienne, Albertina Humblebaek, Louisiana Museum of Modern Art, "Picasso, Peace and Freedom", 2010-2011, n°93, reproduit au catalogue. Monsieur Claude Picasso a confirmé l’authenticité de cette œuvre. Pendant les années 1920 et 1930, Picasso avait pris l’habitude de passer ses étés en famille sur la côte d’Azur (il allait occasionnellement sur la côte atlantique). En tant que natif de Malaga, il ressent un vif sentiment d’appartenance à la Méditerranée, à ses traditions artistiques et son plaisir de se retrouver une fois de plus sur ces rives se reflète énormément dans son travail. Picasso aimait particulièrement les environs d’Antibes et de Juan-les-Pins, pas seulement pour la plage et les spacieuses villas mais pour les associations antiques des lieux eux-mêmes (la ville moderne d’Antibes est située à proximité to site grec d’Antipolis). Il dira plus tard « chaque fois que je viens à Antibes, elle m’attire de plus en plus…je ne peux pas expliquer cette attirance…à Antibes, cette antiquité s’empare de moi à chaque fois. » Après la guerre, Picasso commence à passer de plus en plus de temps dans le sud de la France, où en 1949 il acquiert une villa à Vallauris, près de la poterie Madoura. Dans une interview à propos du temps passé ensemble sur la Côte d’Azur à la fin des années 1940 et au début des années 1959, la compagne de Picasso Françoise Gilot insiste sur l’importance des mythes du monde classique pour l’artiste : « Picasso, dans la pure tradition méditerranéenne, a été initié à ces histoires depuis son enfance. Il les avait complètement assimilées, et c’était comme si elles étaient devenues l’art de son être qu’il pouvait atteindre à chaque fois que l’atmosphère de la Méditerranée le ramenait aux temps où les Dieux marchaient sur Terre sous forme humaine ». Les œuvres de cette période, et plus précisément les céramiques, sont empruntent de références et d’images mythologiques de la mer. La collection de Marina Picasso comprend des exemples de son œuvre de céramiques ; plusieurs plats standards longs qui faisaient partie de la production régulière de l’usine, faunes, poissons, et autres créatures qui étaient le sujet des peintures et des dessins que Picasso avait réalisés au Château Grimaldi, aujourd’hui devenu le Musée Picasso à Antibes. L’artiste a été invité par le directeur du musée local à la fin de l’été de cette année pour utiliser le château comme son atelier. Dans les œuvres qu’il produit là-bas, nous trouvons des images de joueurs de flûte dansant avec Françoise Gilot, mélangeant iconographie mythologique et personnelle. Lorsque Picasso et Gilot retournent à Paris à la fin de l’automne, il laisse derrière lui pratiquement toute sa production antiboise, qu’il donnera plus tard au musée, formant ainsi la base de la collection actuelle. Cependant, il garde plusieurs dessins tels que Tête de guerrier pacifiste, qui fera partie de la collection de Marina Picasso.

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