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Lot n° 704

Auguste RODIN (1840-1917). Le Succube (Un démon...

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Auguste RODIN (1840-1917). Le Succube (Un démon séducteur féminin). - vers 1889/1891. Sculpture en bronze à patine verte richement nuancée Alexis Rudier fondeur à Paris. Signé sur la terrasse. Cachet arasé “A. Rodin” à l’intérieur. H : 23,1 ; L : 16,2 cm . Note : Cette figure féminine agenouillée dont le traitement est pleinement “Rodinien” est une représentation de la tentation comme le souligne la première critique que nous en connaissons par Gustave Geffroy lors de son exposition à la Galerie Georges Petit en 1889 : “une femme à crinière de lionne, à genoux, appuyée sur les mains, se traîne et miaule comme une chatte, un visage de rêve levé vers le ciel.” . Ce sujet figure aussi dans un tableau d’Édouard Munch dans Mermaid de 1896, conservé au musée de Philadelphie. Le Succube, ou la Sphinge, tel semble avoir été son premier titre, est une œuvre d’inspiration symboliste, ce qui montre bien la perméabilité de Rodin aux courants esthétiques et artistiques de son temps. Peut-être, en plus de son caractère sensuel, est-ce une des raisons de son succès immédiat à la fin du XIXe siècle puisque dans les années 1890, Rodin en a fait fondre cinq épreuves. D’autres ont suivi dans la première décennie du XXe siècle, difficilement identifiables dans les comptes de l’artiste et des fondeurs en raison des fluctuations de titres (La Sphinge ou Femme agenouillée). Il existe aussi quelques plâtres dédicacés et donnés par Rodin dans les années 1890 à des amateurs. En plus des bronzes d’époque (une petite douzaine d’épreuves environ), il existe des fontes posthumes d’Alexis Rudier réalisés par le musée à partir des années 1920, deux au moins sont répertoriés. Et l’édition se clôt tardivement par 10 exemplaires fondus pour le musée par Georges Rudier entre 1966 et 1977. Notre exemplaire, qui fait partie du tirage d’époque du vivant de Rodin vers 1900-1910, est un des plus beaux avec la patine verte que l’artiste affectionnait au début du XXe siècle et qu’Alexis Rudier, le fondeur préféré du sculpteur, maîtrisait parfaitement.

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