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Lot n° 34

Nürnberg, zugeschrieben

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Petit orgue portable, dit "étagère biblique", provenant du monastère du Berlaymont à Bruxelles. Peinture à l'huile sur bois tendre, résonateurs, tuyaux d'anches et cartes de jeux en laiton, clavier plaqué en buis et en chêne, deux soufflets cunéiformes en parchemin à six plis chacun. L'orgue est construit en trois parties pour le montage sur table : un buffet oblong composé des deux soufflets superposés, à l'intérieur d'un espace creux servant de contenant de transport pour le clavier. Les profils des bords de la caisse sont ébénisés, sur les côtés supérieurs de chaque soufflet une figure pleine d'un ange jouant de la musique sous un arc rond, dans l'arcus de grands ornements de coquilles en grisaille. Le cadre du clavier est peint sur trois côtés, à l'avant une moulure avec des vrilles végétales, sur les côtés des têtes d'anges ailés. Dimensions du cadre déplié H 12,5, L 61,5, P 91 cm. Nuremberg, attribué, dernier quart du XVIe siècle. Si l'on considère un contemporain des rois français, François Ier. (1494 - 1557) ou Henri IV. (1553 - 1610) ce qu'était une étagère, la réponse aurait été l'étonnement. Car l'instrument était si commun que la question était superflue. Aujourd'hui, le régalien est pratiquement oublié, bien que quelques exemples existent dans les grandes collections des musées. Il s'agit d'un petit orgue portable, avec des tuyaux d'anches uniquement, composé de deux soufflets cunéiformes et du clavier. Dans le cas de cette étagère présentée ici, les soufflets, placés les uns sur les autres, offrent un espace de rangement intérieur pour le clavier. L'instrument a alors presque les dimensions d'une bible et, en raison de la conception extérieure très splendide dans ce cas, également l'apparence d'un folio. Les couvertures des soufflets correspondent aux couvertures des livres, et c'est ainsi que l'on parle d'une "étagère à Bible". Cette remarquable et particulièrement belle étagère a appartenu à Marguerite de Lalaing (1574 - 1651), comtesse de Berlaymont. En 1625, avec son mari Florent de Berlaymont, elle fonde le monastère du Berlaymont à Bruxelles, un couvent de chanoines augustins. Selon la tradition, l'orgue était un cadeau du régent des Pays-Bas espagnols, l'archiduc Albert VII d'Autriche (1559 - 1621) et de son épouse, l'infante Isabella-Claire-Eugénie d'Autriche (1566-1633), fille de Philippe II d'Espagne. L'instrument apparaît pour la première fois dans le livre d'Edouard C.G. Grégoire, où il est décrit de manière erronée comme datant du 15ème siècle. Quelques années plus tard, en 1876, nous avons une description plus détaillée mais toujours incorrecte de l'orgue par François-Joseph Fétis : "J'ai sous les yeux un petit orgue régal qui paraît avoir été construit au quinzième siècle, et peut-être au quatorzième, car les peintures dont il est orné sont exécutées au blanc d'œuf. La largeur de la boîte qui contient le clavier, les tuyaux en cuivre et le mécanisme des soupapes n'est que de huit pouces environ, et sa hauteur, de cinq. Deux soufflets, dont les cavités lui servent d'enveloppe lorsqu'on veut transporter l'instrument, s'adaptent à des petits porte-vent saillants. Les tuyaux, dont le plus long n'a pas plus de quatre pouces et demi et huit lignes de diamètre, sont placés dans une position horizontale. Ce ne sont pas ces tuyaux qui chantent lorsque l'instrument est joué, mais les anches en cuivre qu'ils contiennent. Ces anches battent sur les parois de leur bec, ce qui donne à leur son une intensité dure et rauque qui surpasse celle de certaines orgues volumineuses composées d'une réunion de plusieurs jeux. Ce curieux instrument appartient au Couvent de Berlaimont à Bruxelles ; on le garde comme une précieuse relique, parce que la fondatrice du couvent (morte au seizième siècle (sic)) en jouait ". (J'ai devant moi un petit orgue qui semble avoir été construit au quinzième siècle, et peut-être au quatorzième, car les peintures qu'il porte sont au blanc d'œuf. La largeur de la boîte, qui contient le clavier, les tuyaux en cuivre et le mécanisme de soupape, n'est que de huit pouces environ, et sa hauteur de cinq. Deux soufflets sont fixés à de petits porte-vent en saillie, dont les cavités servent de couvercle à l'instrument lorsqu'il doit être transporté. Les tuyaux, dont le plus long ne dépasse pas quatre pouces et demi et huit lignes de diamètre, sont placés en position horizontale. Ce ne sont pas ces tuyaux qui chantent quand on joue de l'instrument, mais les anches en laiton qu'ils contiennent. Ces anches frappent les parois de leur embouchure, ce qui donne à leur son une intensité rauque et râpeuse qui surpasse le son de certains grands orgues, qui sont constitués d'une combinaison de plusieurs jeux. Ce curieux instrument appartient au couvent de Berlaimont à Bruxelles ; il est conservé comme une précieuse relique car la fondatrice du couvent (morte au XVIe siècle) en jouait"). Patrick Collon énumère dans

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