113 Elsa la Viennoise. 1897. Lithographie.... Lot 113

113 Elsa la Viennoise. 1897. Lithographie. [387 x 560]. Delteil 207 ; Wittrock 180. Impression en couleurs. Belle épreuve sur chine volant, signée au crayon en bas à gauche, revêtue du timbre rouge de l’éditeur G. Pellet (Lugt 1190) et numérotée par lui (N° 4). De toute rareté : tirage à 17 épreuves (dont 9 dans des collections publiques selon Wittrock). Ex-coll. Alfred von Heymel (Lugt 2861b). 50 000 - 60 000 € Épreuve légèrement plus courte de marges que les dimensions données par Wittrock (400 x 580 mm), légèrement rognée. Nombreuses et importantes épidermures aux bords du feuillet au verso (l’épreuve ayant été anciennement décollée d’un support d’encadrement), visibles uniquement par transparence (imperceptibles au recto). Infime accroc en tête du feuillet au centre. Petits plis et friselis à hauteur des onglets de montage au bord droit du feuillet. « Heymel (il n’employait pas la particule "von") posséda une belle collection d’estampes et ex-libris modernes, notamment des eaux-fortes de H. Vogeler, de précieuses épreuves de Toulouse-Lautrec parmi lesquelles des états uniques (Heymel publia dans la 2e édition du livre de H. Esswein, Henri de Toulouse-Lautrec, Munich 1912, une étude sur l’œuvre graphique de cet artiste) et un bel ensemble de bois japonais. » (Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, www.marquesdecollection.fr). Selon Adhémar, Elsa la Viennoise était « pensionnaire – dit-on – de la rue des Moulins » (p. XXVI). La Fleur Blanche, également connue sous le nom de « rue des Moulins », était l’une des maisons closes les plus luxueuses de la capitale. On y trouvait le lit en acajou de la Païva et des chambres à thèmes (chambre de tortures, chambre hindoue…) À l’époque, Lautrec avait quasiment élu domicile dans les lieux. Il peignit en 1894 la célèbre toile Au salon de la rue des Moulins (musée Toulouse-Lautrec, Albi).