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Lot n° 45

ÉCOLE PIÉMONTAISE VERS 1520, SUIVEUR D’EUSEBIO...

Résultat :
Non Communiqué
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ÉCOLE PIÉMONTAISE VERS 1520, SUIVEUR D’EUSEBIO FERRARI Méditation sur le corps du Christ Panneau de bois fruitier, aminci, parqueté (panneau de dévotion) Usures et restaurations Inscriptions au revers du panneau : Anno / 1600 Sans cadre Piedmontese school, c. 1520, foll. of E. Ferrari, Mediattion on the dead body of Christ, craddled fruit wood panel, thinned, (devotional panel), wear and restorations, inscription on the back of the panel: Anno / 1600, without frame 46 x 34 x 0,6 cm - 18,1 x 13,4 x 0,24 in. Sur un fond de paysage montagneux arboré dominé par un ciel lumineux, le Christ mort, les yeux clos, repose au premier plan, assis au bord d’un caveau, maintenu par un ange aux larges ailes déployées et par un personnage, sans doute Joseph d’Arimathie, que l’on peut reconnaître à son physique et à la grande draperie qui le lie au Christ. Celle-ci servit de linceul lors de la Mise au tombeau que, selon les Écritures, Joseph effectua (Matthieu, 27 ; 57-60 ; Marc, 15 ; 42-47). L’iconographie de notre panneau qui s’inspire des Présentation du Christ mort soutenu par des anges, est ici tout à fait inhabituelle et n’a pas de fondement scriptural. Il s’agit sans doute d’une interprétation d’un sentiment personnel voulue par le commanditaire, une vision de proximité avec le personnage sacré créant un rapport d’affectivité intense. Sans doute, le fidèle pouvait-il se reconnaître en la personne de Joseph d’Arimathie, dont le regard compatissant et le geste consolant le Christ, lui permettaient de partager sa douleur. Quant à la réalisation, les accents plastiques des corps mis en relief par la clarté des chairs blanches, le gonflement des draperies, le dessin raffiné des chevelures légères frappées d’éclats lumineux, celui des ailes fortement colorées de l’ange, sont dans la lignée des œuvres piémontaises des Ferrari : Gaudenzio (Valduggia 1477/80?-Milan 1546) et Eusebio (documenté à Vercelli de 1506 à 1533) deux artistes liés dès le début du XVIe siècle1. Inédit, notre panneau a été jugé œuvre d’un artiste suiveur d’Eusebio Ferrari et rapproché du triptyque de Mayence (Landesmuseum) peint par ce dernier vers 1519. C’est à Vittorio Natale, que nous remercions vivement de son aide à la rédaction de cette notice, que l’on doit cette information. 1 Cf. C. Barelli, in La Pittura in Italia, Il Cinquecento, Vol. II, 1987, p. 712-713, ad voc

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