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Lot n° 44

Mathilde Eugénie Louise ARBEY (Paris, 24 janvier...

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Mathilde Eugénie Louise ARBEY (Paris, 24 janvier 1890 – Paris, 16 décembre 1966) Hélène et les vieillards, c. 1914 Huile sur toile 33,2 x 41,3 cm., Au revers sur le châssis : cachet ovale de la vente de l’atelier : « VENTE JORON-DEREM/ Mathilde Arbey/ ATELIER M. ARBEY », inscriptions manuscrites : « P », « 60 » et « 33 », étiquettes manuscrites modernes : « P/I » et « 12188/3 » Provenance : Atelier de l’artiste ; n° 33 de la vente du fonds d’atelier chez Joron-Derem du 27 avril 2007 (« Scène d'offrande orientale, huile/toile, 33 x 41 cm., cachet, signé ») ; n° 251 (titrée « L’Offrande ») de la vente « Voyages » du 21 octobre 2012 de la Société de Ventes Volontaires Alain Schmitz Frédéric Laurent commissaires-priseurs 13, rue Thiers 78100 Saint-Germain-en-Laye Bibl. : Catalogue de la vente Joron-Derem ; catalogue de la vente Schmitz-Laurent, p. 38 L’Iliade : « Iris se rend près d'Hélène aux bras d'albâtre, sous les traits de la belle-sœur de cette princesse, Laodicée, qui avait épousé le roi Hélicon, fils d'Antênor, et la première en beauté des filles de Priam. La déesse trouve Hélène dans son palais : elle brodait un long voile de pourpre, doublement tissu, et traçait sur ce voile les combats que soutenaient pour elle les Troyens dompteurs de coursiers, et les Grecs revêtus d'airain. La légère Iris s'approche d'elle et lui dit : [130] « Venez ici, nymphe chérie, contempler les faits admirables des Troyens et des Grecs. Naguère ils portaient dans les campagnes toutes les horreurs du carnage, et ils ne respiraient que les combats sanglants. Maintenant, silencieux et immobiles (car la guerre a cessé), ils se tiennent appuyés sur leurs boucliers ; et leurs longues lances sont fixées dans la terre. Cependant Pâris et le vaillant Ménélas, armés de forts javelots, vont combattre pour vous, Hélène, et le vainqueur vous nommera la compagne bien aimée de sa couche ». [139] Ces paroles de la déesse font naître dans le cœur d'Hélène le doux désir de revoir son premier époux, ses parents et sa patrie. Elle se couvre de voiles éclatants de blancheur, et sort du palais en versant des larmes de tendresse. Elle n'est point seule : deux femmes suivent ses pas, Éthra, fille de Pithée, et Clyméné aux grands yeux ; bientôt elles arrivent aux portes de Scées. [146] Là, Priam, Panthoüs, Thymétès, Lampus, Clytius, Hicétaon, rejeton de Mars, et les sages Ucalégon et Antênor, tous anciens du peuple, sont assis au-dessus des portes de Scées ; leur grand âge les éloignait de la guerre ; mais, prudents orateurs, ils discouraient, comme des cigales qui, sur la cime d'un arbre, font entendre dans les forêts une voix mélodieuse : tels sont les chefs troyens assis au sommet de la tour. Lorsqu'ils voient Hélène s'avancer vers eux, ils se disent à voix basse : [156] « Ce n'est pas sans raison que les Grecs aux belles cnémides et les Troyens supportent, pour une telle femme, de si longues souffrances. Son visage est aussi beau que celui des déesses Immortelles ; malgré cela, cependant, il faut qu'elle s'en retourne sur les vaisseaux achéens, de peur qu'elle ne soit un sujet de ruine pour nous et pour nos enfants ». [161] Ainsi parlent les vieillards ; mais Priam, élevant la voix, appelle Hélène auprès de lui ».

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