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Lot n° 13

Auguste RODIN

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(Paris 1840-1917 Meudon) Faunesse debout-version au rocher simple, conçu en 1884, bronze à patine brun verdâtre, h. 59,3 cm, inscrit A. Rodin (sur le devant de la base), inscription " © by Musée Rodin 1960 " sur le côté droit et inscription de la marque de fonderie George Rudier Fondeur, Paris, (sur le bord de la base) et estampillée de la signature en relief A. Rodin (sur l'intérieur de la base) Conçue en 1884, cette version en bronze a été fondue par le Musée Rodin en 1960. Cette œuvre sera incluse dans le prochain "Catalogue Critique de l'Œuvre Sculptée d'Auguste Rodin" actuellement en cours de préparation par le Comité Rodin sous la direction de Jérôme Le Blay sous le numéro d'archive 2021-6337B Provenance : Musée Rodin, Paris Edgardo Acosta Galleries, Beverly Hills (acquise auprès du musée en décembre 1960) Collection privée, USA Vente, Sotheby's, New York, 15 février 1991, lot 3 Acquise auprès du musée par le propriétaire actuel Expositions : Edgardo Acosta Galleries, Beverly Hills 25 Bronzes by Rodin, mars 1961, n. 14 Littérature : Georges Grappe catalogue du Musée Rodin, Paris 1938, n° 97 (moulage en plâtre ill.) J. Cladel, Rodin, son génie, Paris 1948, ill. d'un autre moulage, pl. 19 Edouard Herriot, Rodin, Paris 1949, ill. d'un autre moulage, p. 37 Lionel Jianou et Cécile Goldscheider, Rodin, Paris 1967, ill. d'un autre moulage p. 90 (comme Nymphe debout) Antoinette LeNormand-Romain, Rodin et le bronze. Catalogue es Oeuvres conservées au Musée Rodin, Tome II, Paris, 2007, p. 628-629 Ill. 5 (autre moulage ill.) Cette oeuvre Faunesse Debout-version au rocher simple est l'une des quatre versions de la sculpture Faunesse Debout. Il existe 4 versions connues qui diffèrent les unes des autres par le traitement du grand rocher sur lequel la statue est penchée. Ce même sujet a également été exécuté au moins trois fois en marbre, aujourd'hui dans les collections de la Fondation Bridgestone, Tokyo, du Musée des Beaux-Arts de Lille et du Museo Soumaya, Mexique. On connaît à ce jour 8 épreuves en bronze exécutées du vivant d'Auguste Rodin de 1890 à 1917 par les fonderies de Léon Perzinka, Griffoul et Alexis Rudier. Après la mort de l'artiste en 1917, le Musée Rodin a coulé au moins 5 épreuves entre 1927 et 1945 avec la fonderie d'Alexis Rudier, puis entre 1953 et 1963, 8 épreuves supplémentaires avec la fonderie de Georges Rudier. Il existe à ce jour 4 versions de la Faunesse debout qui présentent des différences notables dans le traitement du rocher sur lequel se trouve le personnage. Rodin a exécuté ce même sujet en marbre vraisemblablement trois fois. Les recherches actuelles démontrent qu'il existe huit versions en bronze exécutées à la demande de Rodin par les fonderies de Léon Perzinka, Griffoul, et Alexis Rudier. Le Musée Rodin a fait fabriquer d'autres exemplaires après la mort de l'artiste par Alexis Rudier ; environ cinq exemplaires ont été exécutés entre 1927 et 1945 et huit exemplaires entre 1953 et 1963. Conçue en 1884, la Faunesse Debout devait faire partie de l'un des chefs-d'œuvre les plus célèbres de Rodin, La porte de l'Enfer. Commandée par le gouvernement français pour servir d'entrée au Nouveau Musée des Arts Décoratifs, cette commande a donné à Rodin l'occasion de prouver qu'il était plus qu'un simple décorateur. Il décide de "proposer les portes les plus monumentales que Paris ait jamais vues : une porte en bronze de vingt pieds de haut avec plus de deux cents minuscules figures nues inspirées de la Divine Comédie de Dante. L'idée couvait dans son esprit depuis qu'il avait vu les portes de bronze de la cathédrale de Lorenzo Ghiberti, les Portes du Paradis, à Florence (...) Positionnée sur le côté supérieur de la porte massive, Faunesse Debout se couvre les yeux d'un bras pour se protéger de la vue de l'enfer si vivement décrit par Rodin. Elle semble cacher son véritable sentiment de honte face à une vie de luxure et de tentation. Son corps parfaitement équilibré rappelle les figures de la mythologie grecque et romaine, tandis que Rodin "utilisait sa connaissance de l'architecture gothique pour disposer les âmes perdues gémissantes dans des configurations sculpturales qui manipulaient l'ombre pour obtenir l'effet le plus spectaculaire. Il a étiré et distendu les corps, comme si leurs entrailles étaient extraites. Bien que La porte de l'Enfer soit largement considérée comme le couronnement de l'œuvre de Rodin, il ne l'a jamais vraiment achevée. Elle n'a cessé de grandir et d'accumuler les détails. (...) il y a travaillé pendant trente-sept ans sans jamais la voir coulée en bronze comme prévu "*. Le musée des Arts décoratifs n'a jamais été construit et l'entrée inachevée du bâtiment est aujourd'hui un emblème de la maîtrise artistique de Rodin. (* de Rachel Corbett, You must change your life, the story of Rainer Maria Rilke and Auguste Rodin, Norton Company New York London, 2016 p. 38, 39, 42) De la Porte de l'Enfer, Rainer Maria Rilke a écrit : Il a créé des corps qui se touchent partout et qui s'accrochent les uns aux autres comme des animaux b

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